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Bienvenue à SEVESO Dinard

Dinard : Épisode 0 « Bienvenue à SEVESO »

Mi-mars des riverains découvrent de petites affiches jaunes autour du site SEVESO de Dinard et comprennent qu’il vaut mieux s’en mêler.

Un coup de fil à OSONS ! et l’histoire commence.

Dinard : Épisode 1 « La cata »

Le 26 septembre 2019 à Rouen, l’incendie, qui embrase l’usine Lubrizol (produits chimiques) classée Seveso seuil haut (« à haut risque ») et les entrepôts de Normandie Logistique, dégage un panache de fumée toxique, sur une vingtaine de kilomètres et sur environ 6 km de large.

Un an plus tard, le 22 septembre 2020, lors d’une visite à Dinard, les inspecteurs des installations classées constatent que la société Florendi, filiale du Groupe Roullier, dépasse de très loin son autorisation de stockage, notamment de produits azotés et d’engrais.

La société du Groupe Roulier qui doit déclarer ce type de changement au préfet, ne l’a pas fait, même après l’incendie de Lubrizol, pourtant l’exploitant sait que le bâtiment ne résisterait pas plus de 5 minutes et 40 secondes à un incendie et tout cela à quelques mètres d’une usine classée SEVESO seuil haut.

C’était il y a 30 mois, où en est-on ?


Dinard : Épisode 2 « Où en est-on ? »

Le 20 novembre 2020, le préfet d’Ille-et-Vilaine met en demeure la filiale du Groupe Roulier de régulariser sa situation. Il lui donne quatre mois pour déposer un dossier de régularisation ou trois mois pour un dossier de cessation d’activité.

Deux ans plus tard (fin d’année 2022), le préfet d’Ille-et-Vilaine constate, enfin, que les délais sont dépassés. Le délai global prévu par la loi pour régulariser ce genre de situation est d’un an, tout compris.

Le 12 décembre 2022, le préfet prévoit de sanctionner la société à partir de juin 2023 de 175 € par jour si les excédents d’engrais n’ont pas disparu.

En juin 2023, il se sera écoulé 37 mois…


Dinard : Épisode 3 « Je veux des dérogations »

Fin 2022, la société du Groupe Roulier dépose un dossier de régularisation complet en préfecture.

Le problème c’est qu’avant 2020, elle avait choisi de ne pas déclarer ses activités réelles et les risques que celles-ci faisaient courir. Or, après l’incendie de Lubrisol la règlementation est devenue plus exigeante et s’applique aux nouveaux dossiers.

Situation de crise, le beurre et l’argent du beurre risquent de fondre devant les exigences de la règlementation en ce qui concerne la résistance au feu des bâtiments.

Résultat, après avoir choisi de jouer avec la règlementation, la société du Groupe Roullier demande une dérogation aux règles de construction contre l’incendie, au motif que les travaux et leurs conséquences sur l’entreprise coûtent trop cher…

Nous sommes toujours sur un site SEVESO seuil haut !


Dinard : Épisode 4 « Des citoyen·ne·s s’en mêlent »

Des riverains téléphonent à OSONS ! L’histoire commence.

Où sont les dossiers ? Que manque-t-il ? Qu’est-ce que cette enquête ?

En moins de 3 jours, le dossier est parcouru, les documents complémentaires demandés à une préfecture qui joue le jeu en quelques heures (on critique assez souvent pour le saluer). Le dossier est analysé et trois questions principales semblent s’imposer :

  • Une société, qui a choisi de jouer avec la règlementation et dont la demande d’enregistrement annonce fièrement le chiffre d’affaires de son Groupe (Roullier), 2,5 milliards d’euros, peut-elle bénéficier d’une dérogation à la règlementation incendie parce que les travaux coûteraient trop cher…
  • Le préfet va-t-il autoriser une dérogation à la règlementation incendie, après Lubrisol sur un site SEVESO ?
  • Sur un site SEVESO, comprenant des équipements partagés entre plusieurs entreprises et la proximité de leurs stockages, pour quelles raisons le dossier Florendi ne porte-t-il pas sur la sécurité de tout le périmètre ?

Qu’en pensez-vous?


Dinard : Épisode 5 « Action — réaction »

La consultation du public est organisée jusqu’au 31 mars. Le dossier est consultable à la mairie de Dinard et sur le site de la Préfecture http://www.ille-et-vilaine.gouv.fr/icpe et sur le site d’OSONS !

Les observations peuvent être faites par le public avant cette date.

Nous invitons les Dinardais et les autres à exprimer leur opposition sur les dérogations dans un site SEVESO et à demander que la sécurité de l’ensemble du site SEVESO soit examinée en relation avec la demande de Florendi.

Après le 31 mars, le dossier ne sera pas classé, la mobilisation sera encore possible et les riverains entendent bien faire parler d’eux.

À suivre…


 

Les documents:

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Les portes ouvertes

Cela s’appelle enfoncer les portes ouvertes.

Ouest-France a publié dans son édition du 18 et 19 février 2023 un article sur la concentration de particules fines dites PM 2.5 à Saint-Malo. L’article est basé sur une étude d’Air-Breizh sur les particules fines. Avides de nouvelles sur le front de la pollution à Saint-Malo, nous avons lu cet article et rapidement appris qu’il n’y avait rien à apprendre, à part le fait qu’Air-Breizh constate aujourd’hui ce que nous avons constaté à partir de 2019 grâce au réseau de capteurs d’air que nous avons mis en place. Il n’y a rien dans cet article qui ne soit déjà constaté et publié ( ici) au moins depuis 2020, à croire que ce bel organisme n’a pas les moyens de faire mieux que quelques citoyen·ne·s décidé·e·s.

Il est toujours agréable de pouvoir faire constater le sérieux du travail que nous avons mené et que confirme Air-Breizh. Il pourrait être moins agréable de voir qu’après avoir essuyé les plâtres sur la question, la paternité des premières mesures et constats n’était pas rappelée, mais après tout nous n’avions que trois ans d’avance…

Mais à la place de ce désagrément, c’est une grande méfiance qui s’est installée.

Depuis des années, par hasard, il faut l’espérer, chaque « bonne » nouvelle précède des révélations importantes. Souvenez-vous lorsque la première étude Air-Breizh est sortie à la fin juillet 2018, elle démontrait la pureté de l’air à Saint-Malo (cf. ouest France du  29/06/2018),  au même moment, le préfet sanctionnait, en secret, Timac-Agro pour ses rejets d’ammoniac qui en faisait le premier producteur breton. Plus proche en mai 2021, le préfet considérait la production de Timac-Agro suffisamment sous contrôle pour publier de nouvelles autorisations, quatre mois plus tard l’ammoniac s’échappait encore hors des seuils autorisés.

Alors quelle va être la suite ? Après les odeurs, les poussières, les lichens et les particules fines, nous aurons fait le bilan, il ne reste plus que des révélations sur la santé et les résultats de l’expertise judiciaire sur l’activité de Timac-Agro, mais nous n’attendrons pas 3 ans.

Respir ! (Bayonne), PRA’ (Tonnay-Charente), Osons ! tout savoir sur leur conférence de presse commune.

Le dossier de presse :

La presse ici et ailleurs:

Et la radio Demoiselle FM

 

 

 

 

 

Aidez l’hôpital , aidez les soignants

Partout en France l’hôpital est en danger. À Saint-Malo une partie du personnel est en grève depuis des semaines, estimant que les patients sont en danger. Conçue à la fin des années 2000, comme le moyen d’introduire à l’hôpital les principes d’une santé / marchandise, son administration est assise sur un désastre qu’elle pilote parfaitement depuis cette époque. Rien d’étonnant dans ces conditions que le projet du nouvel hôpital soit toujours l’objet d’une chape de plomb digne des sociétés les moins démocratiques (pour ne pas utiliser d’autres qualificatifs).
Vos élus n’ont pas l’obligation d’aller dans le sens de la destruction de l’Hôpital, c’est à vous de leur dire.

Mesdames et messieurs les élu·e·s, servez-vous d’abord.

Mais ont-ils conscience de ce qu’ils font ?

Lors du conseil communautaire du 30 juin 2022, une drôle de pratique apparaît dont le principe, poussé un peu plus loin, est digne d’une république bananière. Votant une subvention à la Route du Rock, ce n’est pas la première, les élus du conseil communautaire se soignent au passage.

Ils viennent de mettre en œuvre une convention avec l’organisateur de la manifestation. Dans les contreparties à la subvention accordée avec nos impôts, une clause prévoit que les élus communautaires soient invités gracieusement par l’organisateur. Comme leur bon cœur n’a pas de limite ou histoire de ne pas être les seuls à mettre le doigt dans le pot de miel ou peut-être en guise de politique sociale, ils ont également prévu que quelques agents puissent bénéficier du même avantage.

Que l’organisateur se voit imposer la mise à disposition de billets pour des étudiants, des lycéens, des personnes qui n’ont jamais l’occasion de profiter d’un tel spectacle pourquoi pas, l’agglomération aurait un rôle social…Mais que des billets soient offerts à ceux qui prennent la décision de subventionner, où va-t-on ? C’est un conflit d’intérêt généralisé.

Le prochain marché de fourniture de crayons ou mieux celui de petits fours va-t-il prévoir une assiette gratuite par élu·e ? celui du transport, des vélos, celui des espaces verts, une tonte et ….

Pas un, pas une pour s’étonner de cette disposition ?

Vous dormiez ?

‘Ammoniac mon amour’ – Balade sur la qualité de l’air

‘Ammoniac mon amour’, balade sur la qualité de l’air à Saint-Malo organisée par OSONS !

Le 2 juillet 2020, le tribunal judiciaire de Saint-Malo a ordonné la première expertise judiciaire française sur l’activité de la Timac. Le but est de dire si les installations, les procédés de fabrication et de manutention, sont conformes aux normes et adaptés à la prévention des nuisances, en mettant en évidence les risques sur la santé des personnes exposées. Prévue pour durer 8 mois, l’expertise va durer plus de deux ans durant lesquels les plaignant·e·s dont l’association et l’avocate travaillent d’arrache-pied pour faire valoir les constats et inquiétudes des Malouin·e·s.

Le 18 septembre 2021, l’association OSONS ! et d’autres plaignant·e·s ont déposé un recours au tribunal administratif contre les arrêtés du préfet d’Ille et Vilaine de mai 2021, destinés à modifier, en apparence, l’exploitation des mêmes usines.

Depuis, différentes sources communiquent sur les questions de pollution de l’air à Saint-Malo, sans plus de prudence qu’avant 2020 et sans attendre les résultats de l’expertise.

Pour une information directe aux citoyens·ne·s qui n’empiète pas sur les décisions de justice, l’association OSONS ! invite à une balade intitulée « Ammoniac mon amour » durant laquelle l’historique et l’actualité de son action et des dossiers de la qualité de l’air malouin seront expliqués.

‘Ammoniac mon amour’ le 2 juillet 2022 à 17h, départ, rond-point entre la rue Hochelaga et le quai du Val, arrivée, allée Marie Marvingt. La balade sera suivie d’un micro-ouvert aux prises de parole sur le thème de la qualité de l’air et ceux qui le souhaitent pourront prolonger les échanges avec l’association en prévoyant leur pique-nique.

Les Nielles. C’est parti !

Les Nielles. C’est parti !

Le  13 décembre 2021, le juge administratif a annulé les décisions de l’équipe “Renoult” pour les Nielles,  il annulera les décisions de l’équipe Lurton.

Ne cherchez pas de différence, c’est exactement la même chose , vendre les terrains des Nielles sous leur valeur réelle, pour rendre possible la construction d’un complexe hôtelier de luxe.

Osons! est opposé à ce projet depuis des années par exemple voir (ici, ici  et ), c’est ce que nous avons dit lors de la réunion du 24 mars dernier à Paramé. Nous n’avons pas l’intention de rester les spectateurs du dépouillement du patrimoine public.

Avec les Malouin·e·s qui le veulent nous allons déposer un recours au tribunal administratif contre la délibération du conseil municipal du 24 février 2022 pour empêcher cette vente. Nos motifs sont aussi solides que ceux qui ont permis au juge d’annuler la première délibération.

  • Une faute administrative majeure dans la délibération qui ne respecte pas le Code Général des Collectivités Territoriales et le Code Général de la Propriété des Personnes Publiques.
  • Une faute sur le fond , qui viole les principes rappelés par le Conseil Constitutionnel dans sa décision n° 2008-567 DC du 24 juillet 2008 : “d’une part, des articles 6 et 13 de la Déclaration de 1789 et, d’autre part, de ses articles 2 et 17 ; que ces principes font obstacle à ce que des biens faisant partie du patrimoine de personnes publiques puissent être aliénés ou durablement grevés de droits au profit de personnes poursuivant des fins d’intérêt privé sans contrepartie appropriée eu égard à la valeur réelle de ce patrimoine.” La propriété des personnes publiques ne peut être bradée à un prix largement sous sa valeur réelle, de plus sans actualisation depuis 6 ans, au bon vouloir des élu·e·s.

Plusieurs dizaines de personnes ont déjà rempli le formulaire pour s’associer au recours qui sera déposé le 20 avril au tribunal administratif de Rennes.
Renseignez-vous, rejoignez-nous, ce recours est gratuit, vous avez le formulaire à télécharger ici.

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Prenez contact par courriel, osons@osons-a-stmalo.fr ou en laissant un message sur le répondeur d’OSONS!   07 69 07 83 57, nous vous donnerons les éléments et la méthode.

Le 16 avril 2022 de 9h 30 à 12 h30, la permanence urbanisme d’OSONS ! se tiendra à la salle de réunion de la mairie annexe de Paramé afin de recueillir les derniers formulaires et de donner les dernières explications.

 

 

Stop à la grande braderie du littoral.

La majorité des élu·e·s de Saint-Malo a décidé de brader les derniers grands terrains constructibles sur le littoral urbain au groupe Raulic investissement. Le projet, l’hôtellerie de luxe, renforce le mur de l’argent qui borde le littoral. Mais en plus, ce mur est construit avec votre argent, en vendant ces terrains au prix proposé il y a six ans par le groupe,  c’est une perte de plusieurs millions pour le budget municipal.

De nombreux recours ont été déposés au tribunal administratif, certains sont jugés vous trouverez nos articles et analyses ici , ici, ici, ici, ici et ici .

Écrivez la suite avec nous en participant au recours collectif contre le prix de vente.

Réunion le 24 mars 2022 à 10h Salle de Paramé, Mairie annexe, place Georges Coudray.

Les autres moyens de nous contacter, un message au 0769078357, vous serez rappelés, ou un mail osons@osons-a-stmalo.com

APPEL A RASSEMBLEMENT DE TOU.TES LES PROGRESSISTES

APPEL A RASSEMBLEMENT DE TOU.TES LES PROGRESSISTES

 le 23 FEVRIER à SAINT-COULOMB à 18h 30 Place de l’église

L’horreur n’est pas un débat. Les millions des propriétaires de média transforment la campagne électorale pour la présidentielle en tribune pour les thèses de l’extrême droite. Le racisme et l’antisémitisme sont des délits. Ils l’étaient hier. Ils le sont aujourd’hui. 

Ils l’espèrent, mais ce n’est pas un débat.

 

Osons! est signataire du communiqué ci-dessous:

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et le même jour sur le même sujet

Une conférence gesticulée qui raisonne d’actualité

 

Vente des Nielles: Nouvelle tentative jeudi 24 février 2022

Cela n’aura pas tardé le prochain conseil municipal qui se tient le 24 février 2022 va de nouveau délibérer sur le déclassement et la vente des terrains du camping des Nielles. Pour mémoire, en décembre 2021 le juge administratif a annulé le déclassement des terrains et en conséquence annulé la vente au groupe Raulic.

Nos derniers articles sur le sujet sont ici et ici ou encore .

Nous saurons donc jeudi à quel montant la majorité actuelle espère vendre les terrains qui, pour rappel, ont été évalué en janvier dernier par un expert foncier auprès des tribunaux à 10 millions d’euros soit 3 millions de plus que le prix prévu en 2020, soit une augmentation de 43%…..

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Une conférence gesticulée qui raisonne d’actualité

CONFÉRENCE GESTICULÉE « La rhétorique de la haine »
de et par Gérard NOIRIEL.

Gérard NOIRIEL est historien, pionnier de l’histoire de l’immigration en France. Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)

Salle SURCOUF 23 février – 20h00
Espace Bouvet à St. Malo

organisée par la Ligue des Droits de l’Homme  Saint-Malo et Attac Pays Malouin Jersey

Salle municipale avec présence de public, le passe-vaccinal devra être présenté.
Conférence gratuite avec libre participation.

Le commentaire :

“Cette conférence gesticulée et théâtralisée est construite autour d’un personnage fictif qui incarne les différentes postures qu’adoptent aujourd’hui les polémistes et les agitateurs qui diffusent des discours de haine sur les réseaux sociaux ou les chaînes d’information en continu.   L’intervention de l’historien permet de mettre en évidence, preuves à l’appui, les points communs et les différences avec les discours de haine qui se sont succédé en France depuis le XIXe siècle.  Le spectacle est suivi d’un débat avec le public au cours duquel on insiste, d’une part, sur l’importance de la rhétorique (entendue comme « l’art de convaincre ») des discours qui alimentent encore aujourd’hui les haines racistes et antisémites et, d’autre part, sur la difficulté d’y répondre uniquement par des arguments rationnels.”

Les Nielles: l’expert dit “trois millions de plus”, que dira le maire ?

Osons! a pris position contre le projet d’hôtel de luxe et de thalasso sur le site des Nielles depuis le début du dossier et nous n’avons pas changé d’avis, vous retrouvez nos articles sous les onglets Nielles , urbanisme littoral. Dans cet article nous nous intéressons à la défense des intérêts des Malouin·e·s dans l’hypothèse, probable, que la nouvelle majorité municipale adopte la même attitude que la précédente sur ce projet.

À la mi-décembre 2021, le tribunal administratif de Rennes a annulé la vente des terrains de l’ancien camping des Nielles au groupe Raulic par la ville de Saint-Malo . Le motif, les opérations de déclassement du domaine public de l’ancien camping n’avaient pas été réalisées dans les règles. Précipitation ou incompétence nous ne le saurons pas.

Nous l’avons écrit ici et ici,  le tribunal administratif de Rennes ouvre différents champs de recours complémentaires aux riverains et associations en motivant son jugement.

Comme attendu le but de la nouvelle municipalité est de permettre la réalisation de l’hôtel de luxe et de la thalasso. Pour cela, il lui est impératif de vendre le terrain en délibérant à nouveau, ce qui n’est possible que si la ville dispose d’une évaluation des services foncier de l’État (les domaines), postérieure aux dernières modifications du document d’urbanisme dans le secteur du camping. Le 27 janvier 2020, lorsque les services de l’État se sont prononcés , la constructibilité des terrains était régie par l’ancien règlement. En décembre 2021, la seule délibération validée complètement par le juge a été celle du changement de règlement de PLU s’appliquant au secteur des Nielles, cela signifie une nouvelle évaluation.

3 millions à Saint-Malo en 2022. C’est un peu plus que les investissements pour le sport (2 636 099 €). C’est un peu moins que les investissements pour la culture (3 143 885 €) (dont la Briantais).

Les opposants s’organisent et prennent de l’avance.

Nous avons eu accès à l’évaluation réalisée en janvier 2022 pour ces terrains par un expert foncier auprès des tribunaux. Ce document confirme notre avis sur les prix du m² de terrain dans le secteur. L’expert indique des références de prix qui atteignent 1650 €/m² Avenue des Nielles.

Lors de la tentative de vente la majorité Renoult lors du conseil municipal de février 2020 le prix était de 500 €/m² soit 7 millions d’euros.

L’expert évalue le prix au m² en janvier 2022, à 700 €/m², soit 200€ de plus au m² que la précédente évaluation. Le prix global passerait donc de 7 millions à 10 millions d’euros, en prenant en compte la taille du terrain qui a un élément minorant le prix.

Dans ces conditions la ville aura du mal à vendre à un prix inférieur et cette expertise servira si nécessaire à éclairer le juge.

 

A combien les élus vont évaluer les intérêts des malouin·e·s

Démographie, un début d’année comme les autres.

Démographie, un début d’année comme les autres.

Tu crois que cela va se voir?

Entre marocain pour les uns et bonneteau pour les autres,  les comptes de la population ont été communiqués en fin d’année 2021. Malgré les recommandations de l’INSEE qui indique qu’une observation pertinente repose sur une période de cinq ou six ans, ils ont immédiatement fait l’objet d’observations limitées à un an. Comme à notre habitude, pour étudier les évolutions dans le détail, nous attendrons le mois de juin (ou septembre) la publication du dossier complet de l’INSEE par commune.

Cependant, sur la période du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2018 nous disposons de données sur des questions qui préoccupent beaucoup de Malouin.e.s et Cancalais·es. L’année 2013 constitue une bonne référence puisqu’elle est présente dans les dossiers de l’INSEE. Nous avons donc recherché et comparé le nombre de logements produits entre 2013 et 2019 et l’évolution du nombre d’habitants dans la même période.

Pour obtenir le nombre de logements nouveaux dans la période, nous avons retenu le nombre indiqué par l’INSEE au 31 décembre 2017, auquel nous avons ajouté les logements achevés en 2018, recensés par Sitadel, la base de données de l’État sur les permis de construire.

Pour le nombre d’habitants, nous avons utilisé les chiffres de la population municipale publiés par l’INSEE sur la même période.

La méthode de calcul peut être contestée, mais elle est le reflet de la réalité et elle est fondée sur les chiffres d’organismes de l’État qui n’ont que faire, de plaire ou déplaire à Saint-Malo ou à Cancale.

Entre le 1er janvier 2013 et le 1er janvier 2019.

  • À Saint-Malo, le nombre de logements produits a été de 3 279, pour 1884 habitants supplémentaires.
  • À Cancale, le nombre de logements produits a été de 307, pour 18 habitants supplémentaires.

Les habitants supplémentaires ne sont pas logés uniquement dans des logements neufs. Les quelques nouvelles familles sont souvent logées dans le parc ancien notamment des logements anciens rénovés. Même sans prendre en compte cet aspect, les chiffres parlent d’eux-mêmes, de plus, ils peuvent être complétés par les considérations suivantes :

  • À Saint-Malo, la densité d’habitants par résidence principale était de 1.6 en 2018. Pour loger les nouveaux habitants, même avec cette faible densité et sans prendre en compte le parc existant, 235 logements par an étaient suffisants au lieu des 655 construits en moyenne. Le poids des résidences secondaires neuves est-il de 3, 4, 5 fois celui des résidences principales neuves ?
  • À Cancale, la densité d’habitants par logement est de 1.98 en 2018. Pour loger les nouveaux habitants avec cette densité, 9 logements étaient suffisants. Le poids des résidences secondaires neuves par rapport à celui des résidences principales neuves, passe l’indécence…

Nous reviendrons de nouvelles fois sur les questions de l’immobilier en particulier pour la population plus jeune, active et moins riche. Pour l’instant, le même mot pour deux significations différentes correspond aux élus qui commentent favorablement ces chiffres et cette démonstration, suffisante.

Un pas de plus pour le dossier des Nielles ?

Le 13 décembre dernier, lorsque le tribunal administratif de Rennes a rendu ses décisions, un vent d’optimisme a soulagé les partisans de ce projet. Apprenant la nouvelle par les journaux locaux, certains de ses opposants ont au contraire reçu un coup de massue, amplifié par la publication d’analyses juridiques sommaires et d’absence de témoignage contradictoire. Seul un communiqué de la mairie empêtrée dans les accords signés avec le groupe Raulic a été cité. Que faut-il comprendre sur le déroulement d’une telle affaire ?

Pourquoi est-il si difficile d’avoir raison en première instance contre un tel projet ?

La raison est simple durant les années passées, élus et promoteurs malouins, ont conjugué leurs forces pour mettre en œuvre des modifications des règles d’urbanisme à partir des projets privés. Dans le cas des Nielles, une simple ‘déclaration de projet’ a suffi. Il n’y a donc pas de hasard si, à partir des règles écrites sur mesure pour un projet, il est plus difficile de trouver les moyens de le contester.

La même tentative avait été utilisée pour le projet de la tour Sémaphore, elle s’est heureusement terminée sur l’avis négatif et méfiant de la commissaire enquêtrice. Destinée à déroger à la règle commune pour les projets dont, en général, les porteurs ne sont pas communs, la multiplication de cette procédure à Saint-Malo n’a pas servi à l’amélioration de la valeur sociale ou environnementale des documents d’urbanisme. À l’heure des résultats d’une première instance, les médias prudents hésitent à le rappeler.

Pourquoi une première instance gagnée devant le tribunal administratif n’est-elle pas une garantie ?

Le cheminement d’un dossier ne s’arrête pas aux décisions du tribunal administratif, il peut se poursuivre en cour d’appel administrative et jusqu’au Conseil d’État. Une première instance permet aux plaignants d’évaluer la solidité de leur requête à partir des points retenus ou rejetés par le tribunal, elle permet également de déceler d’autres voies de recours ou des failles dans les arguments de la partie adverse. Enfin lorsque le juge prononce plusieurs jugements, comme c’est le cas pour les Nielles, il arrive qu’il redéfinisse l’équilibre général d’un dossier et facilite une procédure d’appel auprès de la cour administrative d’appel.

La conclusion qui s’impose est que ce dossier peut se terminer non à Rennes au tribunal administratif, mais à Nantes en cour d’appel administrative, voire à Paris au Conseil d’État. Souvent les particuliers et les associations sont confrontés au mur de l’argent et des frais de justice, faute de moyens ils mettent un terme à leurs recours, ce n’est pas le cas dans ce dossier. Par ailleurs, le tribunal de Rennes n’a pas entendu assortir ses premières décisions de frais pour les plaignants.

Alors, gageons à la lecture des jugements que le dossier des Nielles a fait un pas de plus, vers la falaise…

 

Pour les autres articles voir les onglets “Nielles” ou “urbanisme”

Camping des Nielles, les dessous d’un protocole.

Camping des Nielles, les dessous d’un protocole.

Souvenir de l’enquête publique

Pour mémoire, c’est à la suite d’un ‘appel à idées’, qui s’est conclu par un vote unanime du conseil municipal 31 mars 2016, que le groupe Raulic a été introduit dans le dossier du camping des Nielles.

Le 13 décembre 2021, le juge administratif a annulé, les délibérations autorisant le déclassement et la  vente des terrains. Dommage pour l’équipe Renoult qui voulait faire de ces délibérations du 6 février 2020 son chant du cygne lors de son dernier conseil municipal. Le juge vient de les transformer en épitaphe.

La nouvelle équipe municipale, si elle souhaite poursuivre ce projet, va devoir délibérer de nouveau, C’est le bon moment pour examiner les conditions dans lesquelles la première tentative de vente a été réalisée. Pour cela, nous nous sommes procuré le projet de compromis de vente, annexe à la délibération du 6 février 2020.

Dans ce document, plusieurs choses sont étonnantes:

Le prix : 513 € le m² (7 600 000 €/14 789 m²), prix inférieur à la moyenne des prix des terrains à Saint-Malo, 613 € d’après le baromètre Ouest-France. Il s’agit pourtant du dernier grand terrain constructible en front de mer à Saint-Malo. De plus, il est entouré de terrains dont les ventes ont oscillé entre 1500 € et 2 800 € euros le m². Mais nous aurons l’occasion de revenir sur cette question qui fera l’objet d’une publication spécifique.
L’obligation : pour la collectivité, de poursuivre la vente même en cas d’annulation du permis de construire. Autrement dit, la collectivité justifie la vente de son terrain par la réalisation d’un projet d’intérêt général, mais si la réalisation de celui-ci est interdite, elle doit poursuivre avec le groupe Raulic. Cette obligation est justifiée par le fait que cet opérateur aurait déjà réalisé des investissements. Rappelons que seul le groupe décide de ses investissements, comment dans ce cas cela peut-il constituer une obligation pour la collectivité ?
La faculté de substitution : il existe, pour le groupe Raulic investissement, la possibilité de transférer la vente à des structures qu’il contrôle ou qui sont contrôlées par des associés du groupe. Autrement dit, les conditions financières avantageuses dans la vente de terrain, prévues par l’ancienne équipe municipale, pourraient profiter non au groupe Raulic, mais à des « associés » du groupe. Le document ne précise rien sur des conditions éventuelles appliquées à la notion d’« associés », personnes morales, personnes physiques, ce confort pour l’acquéreur est-il souhaitable pour la collectivité ?

Voici quelques éléments à méditer pour les élus actuels qui vont devoir élaborer un nouveau compromis puisque celui-ci a été annulé en même temps que la délibération à laquelle il était annexé.

Les Nielles, le juge a-t-il sauvé le budget de la commune ?

Les Nielles, le juge a-t-il sauvé le budget de la commune ?

On ne présente plus de dossier du camping des Nielles et si cela était nécessaire il suffit au lecteur de se plonger dans la lecture des articles déjà publiés sur notre site,  onglet Nielles et onglet urbanisme….

Ce projet de construction d’un hôtel de luxe avec thalasso sur le site des Nielles a fait l’objet de recours multiples sur lesquels le tribunal administratif s’est prononcé le 13 décembre 2021.

La séance à peine levée la nouvelle s’est répandue, « Le tribunal administratif a validé le projet des Nielles » titrent les journaux et « Le juge valide la globalité du permis de construire pour le projet des Nielles. » écrit le maire dans un communiqué paru sur le site de la mairie.

C’est vrai, pour la partie des recours concernant le permis de construire le juge ne fait que suspendre le dossier et demande une régularisation de questions mineures :
« La régularisation du permis de construire délivré le 11 mars 2020 par le maire de Saint-Malo à la SAS Groupe Raulic Investissements est attendue dans un délai de quatre mois à compter de la notification du présent jugement. »

Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt.

Comme à notre habitude à OSONS ! nous avons pris le temps de lire les 122 pages de décision du tribunal administratif. Un vague survol, voire  la simple consultation du site de la mairie ne pouvait renseigner correctement.

Loin des titres des gazettes et du communiqué du maire qui feint de l’ignorer, le tribunal administratif a rendu des décisions qui peuvent avoir des conséquences très importantes.

Il a annulé deux délibérations sur lesquelles reposent l’ensemble des autres décisions :

  • Celle autorisant le déclassement du domaine public des parcelles du camping, condition à la vente des terrains. 1
  • Et logiquement, celle autorisant la vente des terrains, puisque le juge considère que les terrains font toujours partie du domaine public et qu’elles ne peuvent donc être vendues. 2

En annulant purement et simplement ces deux délibérations le juge administratif impose à la ville de Saint-Malo de reprendre des délibérations de façon conforme pour poursuivre le projet.

Le juge a-t-il sauvé le budget de la ville de Saint-Malo ?

Il faut se souvenir que la précédente municipalité avait utilisé toutes les ficelles légales pour minimiser le prix des terrains. En particulier l’estimation des terrains par la Direction de l’Immobilier de l’État, avait été demandée avant la modification du PLU, dans cette situation, le prix des terrains était au plus bas..

Aujourd’hui la situation est différente, le PLU a modifié la constructibilité des terrains depuis février 2020, dans ces conditions le Conseil d’État (décision du 2 octobre 1996, n° 91296. ) impose à la collectivité de reconsulter France Domaine.

L’estimation des terrains pourrait être multipliée par deux ou par trois pour atteindre le niveau des prix des terrains du secteur.

Dans ces conditions, la population pourra constater facilement quels intérêts défend la nouvelle équipe municipale. La première solution serait de ne pas vendre les terrains, à défaut la seconde est de les vendre à leur valeur réelle.  Mais l’histoire n’est pas terminée …

 

1) Article 3 : La délibération du 6 février 2020 par laquelle le conseil municipal de Saint-Malo a procédé au déclassement du domaine public d’une partie des parcelles cadastrées H 101 et 799, ensemble la décision du maire de Saint-Malo du 24 juin 2020, sont annulées en tant qu’elles autorisent le déclassement du domaine public de l’emprise du transformateur électrique attenant à l’avenue du Président John Kennedy sur la parcelle H 799.

2) Article 1 :La délibération du 6 février 2020 par laquelle le conseil municipal de Saint-Malo a approuvé la vente, au profit de la SAS Groupe Raulic Investissements, d’une partie des parcelles cadastrées H 101 et 799, d’un volume en tréfonds de l’avenue des Nielles et d’une parcelle cadastrée H 1241 d’une superficie de 756 mètres carrés moyennant le prix de 7 600 000 euros HT payable pour 107 600 euros HT par rétrocession de toilettes et d’un belvédère publics et la décision du 25 juin 2020 par laquelle le maire de Saint-Malo a rejeté le recours gracieux de M. C… et M. B… sont annulées. 

Ils l’espèrent, mais ce n’est pas un débat.

Dès le début de l’ère industrielle, les millions de certains grands patrons ont servi à fabriquer des marionnettes qui agitaient leurs mensonges. Après plus de 75 ans de haine, cachées dans la mollesse de la société française à leur égard, les idées d’industriels et banquiers français d’hier, ceux qui se sont vautrés dans la collaboration avec les nazis, trouvent des héritiers qui voudraient ‘débattre.re. re.re‘, grâce aux millions de financiers d’aujourd’hui et à leurs médias … Qu’ils soient restés chroniqueurs ou propulsés candidats aux  présidentielles, les versions cash, comme Zemmour ,ou la déclinaison des autres, de Le Pen et consorts, aux amis de Ciotti, doivent entendre que l’horreur n’est pas un débat. (images volées aux chaines et organismes publics)