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Pollution, nous prendre pour des cons (2)

Après le 26 février 2025, date du plaider-coupable de Timac-Agro devant la juge de Saint-Malo, les adhérents de OSONS ! pensaient avoir un peu de répit.

Mais, 3 jours plus tard débutait une nouvelle pollution constituée d’un trop-plein de particules fines et d’ammoniac (mesuré depuis 2024) que nous avons décrit dans l’article précédent (ici). Nous ne doutons pas de l’origine de celle-ci et une nouvelle fois les conséquences sur la santé d’une population à laquelle est imposée une dégradation locale de la qualité de l’air, nous inquiètent et nous indignent.

Mais, cette indignation ne sert à rien si nous ne dénonçons pas ce qu’elle révèle du point de vue institutionnel et des conditions règlementaires anormales appliquées à Timac Agro.

Une évaluation des risques, risquée

Il faut se souvenir qu’en 2018, après des mesures des rejets d’ammoniac, le préfet d’Ille-et-Vilaine a décidé d’une mise en demeure de Timac-Agro, à l’issue de laquelle l’industriel devait respecter la règlementation.

L’importance de la pollution était telle que le préfet ne pouvait mettre fin à cette mise en demeure sans justifier de risques sanitaires quasi nuls pour la population. Pour cela, une étude intitulée « Évaluation des risques sanitaires liés aux émissions d’ammoniac » a constitué l’une des pièces essentielles des nouvelles autorisations qui ont permis à Timac-Agro de poursuivre son activité.

Nous avons contesté cette étude comme son utilisation par les autorités. Nous n’avons pas cessé de rappeler qu’elle ne prend pas en compte l’ensemble des risques liés aux activités de fabrication d’engrais. Qu’elle ne prend pas en compte les rejets diffus qui émanent des tonnes de produits stockés avant et après maturation. Qu’elle ne prend pas en compte les rejets dans l’eau, notamment les polluants comme le cadmium ou l’arsenic présents dans ses matières premières à Saint-Malo* alors que cela est fait dans les autres usines Timac-Agro ailleurs en France.

Nous en publions la synthèse de ce document (ici), puisqu’il s’agit d’un document cité par les arrêtés préfectoraux de 2021.

Des cartes pour se perdre

Cette « évaluation des risques sanitaires » est constituée de plusieurs parties, dont une étude de dispersion des rejets d’ammoniac dans Saint-Malo. Résumée par six cartes réalisées en 2019/2020. Les cartes « Rejet moyen », « Rejet maximal », « Rejet futur », montrent toutes que le cimetière de Rocabey, site de mesure d’Air Breizh, n’est pas susceptible de recevoir des rejets d’ammoniac provenant de Timac Agro.

La carte intitulée « Carte de dispersion d’ammoniac (NH3) — rejet futur — exposition journalière (µ/g m 3) » indique les secteurs de rejet maximal sur les places Bouvet et La Roulais à Saint-Servan.

Les experts se seraient-ils trompés ?

Étonnant et étrange, au regard du pic d’ammoniac et de particules fines observé au niveau du cimetière de Rocabey, au début du mois de mars 2025 et en particulier lorsque les vents provenaient du site Timac ZI.

Ce pic de début mars 2025, à cet endroit, était-il une exception ? D’après le Malouin·e·s, ce n’est pas une exception, mais ils et elles ne sont pas experts ou expertes !

Pour cette raison, nous avons recherché dans un document caché par la TIMAC depuis 2003, dont nous avons la copie grâce à l’expertise judiciaire. Il s’agit d’une étude sur les lichens qui sont des indicateurs biologiques de la qualité de l’air sur de longues périodes. Sans droit de publication, nous avons reproduit sa méthodologie et grâce à l’organisme Lichen GO (voir ici), 20 ans après, nous avons mené la même observation des lichens lors d’un atelier public de sciences participatives. Comme en 2003, nos observations montrent que les lichens qui ont pris place sur les arbres jouxtant le cimetière de Rocabey sont majoritairement des lichens appréciant une forte présence d’ammoniac.

CQFD, les observations de 2003 payées (et cachées) par Timac-Agro, les observations de 2023 réalisées par OSONS ! les mesures enregistrées par AIR Breizh en mars 2025 et surtout les observations des Malouins et Malouines depuis toutes ces années, attestent que les cartes éditées dans le cadre de « l’évaluation des risques sanitaires liés aux émissions d’ammoniac » sont inexactes.

Des chiffres pour se noyer.

Si les cartes sont fausses, que dire des chiffres ? Plusieurs tableaux indiquent des concentrations pour le scénario « rejets futurs », c’est-à-dire celui dans lequel nous sommes en 2025. Ces concentrations sont données pour le point le plus pénalisant, place Bouvet, Saint-Servan (en bleu sur le plan).

L’exposition maximum journalière liée aux rejets au point le plus pénalisant (place Bouvet Saint-Servan) est de 145 µ/g m 3, ce seuil a été atteint à Rocabey alors que les cartes de l’étude initiée par la Timac montraient que Rocabey n’était pas concerné par les rejets d’ammoniac.

L’exposition maximum horaire liée aux rejets au point le plus pénalisant était de 218 µ/g m 3, ce seuil a été largement dépassé à Rocabey.

Exposition journalière ou exposition horaire, les cartes de l’étude initiée par Timac-Agro montraient que Rocabey n’était pas concerné par les rejets d’ammoniac or, les prévisions pour le point le plus pénalisant sont dépassées. Ces résultats signifient ils que les concentrations atteintes au points les plus pénalisant, ou plus exactement aux points les plus pénalisés, sont démultipliés dans les mêmes proportions.

Que reste-t-il aujourd’hui de ce qui a permis au préfet de délivrer les nouvelles règles d’exploitation à Timac-Agro en 2021, pas grand-chose, en tous les cas rien qui ne les justifie, c’est une faillite.

Nous disons depuis longtemps que mesurer l’ammoniac lors de la fabrication d’engrais minéraux est obligatoire, et que les dépassements de concentration sont autant de preuves d’absence de maîtrise de l’outil industriel ou d’actes volontaires, comme nous l’avons constaté au tribunal de Saint-Malo le 26 février 2025.

Nous disons qu’une évaluation sanitaire ne peut être confiée aux deux principaux responsables de l’activité industrielle, l’exploitant et le bureau d’études qui contribue au process et à la rédaction des demandes d’autorisation.

Mais nous disons également que ne pas effectuer les mesures des métaux lourds dans l’eau rejetée, alors que les matières premières en contiennent, ne pas les imposer alors qu’ils sont prévus par les règlements, c’est privé la population des moyens de protection et de réaction devant un risque plus grand encore.

Cette faillite va-t-elle conduire au réexamen des autorisations et, comme nous le demandons, à la surveillance des rejets de métaux dans l’eau comme le prévoit la règlementation ? Nous faudra-t-il dix ans de combat de plus ?

Rendez-vous prochainement pour

  • Le rapport d’expertise judiciaire (dans la presse et sur notre site) ;
  • La nouvelle autorisation du préfet pour le rejet des eaux pluviales de l’usine ZI, toujours sans mesures des métaux ;
  • Les 13 000 m² de stockage des matières premières Timac, non surveillés, que le préfet s’apprête à valider sur le port de Saint-Malo.
  • Le stockage d’acide sulfurique dans l’usine du port.
  • Les raisons pour lesquelles l’usine du port devrait être classée comme usine chimique (ce qu’elle n’est pas actuellement).

Pollution, nous prendre pour des cons

Ce vocabulaire n’est pas fréquent sur notre site, mais par moment il illustre si bien la réalité…

À Saint-Malo, nous prendre pour des cons en matière de la pollution émanant de Timac-Agro est une œuvre collective. Industriel, administrations de l’État, organisme divers, « commissions théodule », élus locaux de diverses étiquettes…

Tous s’y sont mis et comptent bien continuer, chacun à sa façon, mais leur jeu devient de plus en plus acrobatique.

Nous devions expliquer les résultats de l’expertise judiciaire de l’activité de Timac-Agro obtenue en 2020 par OSONS ! et douze plaignants. Nous devions également vous décrire l’audience du tribunal de Saint-Malo du 26 février dernier, lorsque pour la première fois Timac Agro a été contrainte de plaider coupable, reconnaissant le caractère volontaire des pollutions qu’elle a provoquées en 2019 et 2020.

Mais compte tenu de l’actualité de la pollution industrielle à Saint-Malo, nous donnons ici la priorité aux mesures de particules fines 2.5 et d’ammoniac du début du mois de mars et aux leçons qui peuvent en être tirées. Ces questions traitées en deux articles sous un même chapeau seront suivies d’une publication relative à une décision du préfet, toujours du mois de mars, sur laquelle nous rassemblons les éléments.

Le reste qui occupera le mois d’avril fera l’objet d’autres développements.

Nouveau pic de pollution malouin

Ce sont l’ammoniac et les particules fines , si généreusement partagés à Saint-Malo, qui nous intéressent une nouvelle fois. Du 3 au 7 mars 2025, un pic de pollution a été enregistré sur les capteurs d’Air-Breizh situés à Rocabey.

Dès 2015, des pics de pollution se déroulant en particulier la nuit nous ont été signalés par les Malouin·ne·s. En 2019, après le déploiement du réseau de capteurs Yadusmog* dans la ville, nous avons identifié des pics de particules PM2.5 qui correspondaient aux descriptions et alertes recueillies les années précédentes. Observés, en dehors des périodes de forte circulation ou de chauffage individuel et alors que la chaudière industrielle à bois de Timac Agro ne fonctionnait pas, il est devenu impossible de ne pas attribuer les pics de PM 2,5 à une source locale et industrielle. En réalité, personne n’en doutait, mais le silence était de règle et lorsque nous faisions cette remarque, les qualificatifs étaient variés, généralement peu aimables. Qu’importe puisque cela a conduit à compléter la panoplie des instruments de mesure du site de Rocabey.

Aujourd’hui, le résultat est édifiant. La station de mesure d’Air-Breizh peut enregistrer simultanément l’évolution du pic de particules PM 2.5 et celui du taux d’ammoniac dans l’air. Juste retour des choses, cette amélioration, qui devait en partie faire taire les râleurs, comme ceux d’OSONS ! ne déroge pas à la règle, chaque fois que la qualité de l’air est mesurée, l’épaisseur du mensonge autour des rejets industriels diminue.

Début mars, particules fines et ammoniac sont au rendez-vous

En matière de concentration de particules fines dans l’air, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé à 15 µg/m3 le seuil journalier de concentration de particules fines PM 2.5 à ne pas dépasser. Il a également fixé une tolérance de 3 à 4 jours de dépassement par an. Les relevés montrent que dès le 6 mars de l’année 2025, ils étaient « consommés » pour l’année.

Ce qui est nouveau, c’est que désormais, le taux de PM 2.5 est accompagné par la mesure de la concentration d’ammoniac dans l’air. La relation entre particules fines 2.5 et ammoniac est établie et consolidée par les scientifiques au point de considérer l’ammoniac comme l’un des précurseurs principaux des PM 2,5. Le phénomène est complexe (voir ici), la durée de vie de l’ammoniac, sous forme gazeuse, est de quelques heures à quelques jours. Il est très réactif et sa combinaison avec des acides dans l’air est rapide. Il ne semble donc pas surprenant qu’une source d’ammoniac locale ait un effet local et rapide sur la formation de particules fines, même s’il ne s’agit que d’une partie de l’ammoniac rejeté.

Trois jours après le début du pic de PM 2.5 la station de Rocabey enregistre une pollution supplémentaire. Entre le 4 mars et le 7 mars 2025, l’ammoniac irrigue fortement le quartier. Quant à la source, cinq années n’ont pas permis, à l’experte judiciaire, ou à Timac Agro, d’identifier sur le territoire une source, autre que l’industriel lui-même.

Du jour où l’État, sous la pression des associations, a imposé la mesure de l’ammoniac à la sortie des cheminées des usines de production d’engrais, les constats des rejets illégaux se sont succédé.

Quand la météo nous instruit.

Si l’épisode de PM 2.5 a débuté autour du 2 mars, il faut savoir qu’il s’est également produit à Rennes et Brest. Une fois encore, Saint-Malo s’est distingué par un pic plus fort et un palier haut plus long dans la nuit du 4 au 5 mars. C’est également la nuit du pic d’ammoniac. Le constat pourrait s’arrêter là et se conclure par cette phrase « un pic de pollution dans la nuit du 4 au 5 mars à Saint-Malo ».

Mais la météo nous instruit plus en détail.

Du 1er au 4 mars, la direction* constante du vent était Est-Nord-Est et Nord-Est. Dans cette configuration, le secteur sous le vent de l’usine de la zone industrielle est la Découverte et les quartiers voisins. Le 4 mars entre 22 h et 23 h, le vent bascule progressivement vers l’est, arrosant la gare, puis entre 23 h et 1 h le 5 mars, il se fixe au Sud-sud-est et au Sud-est, dirigeant les rejets de la zone industrielle vers le site de mesure de Rocabey.

Carte établie avec les données du site
https://www.meteoart.com/europe /france/brittany/dinard?page=past-weather#day=4&month=3

L’effet est immédiat, la concentration d’ammoniac mesurée dans l’air sur le site de Rocabey monte en flèche, elle est multipliée par 100 et passe de 2 µg/m3 (bruit de fond) à 200 µg/m3 en deux heures pour atteindre 350 µg/m3 au cours de la nuit suivante du 5 au 6 mars. Léger,  rejeté en hauteur, l’ammoniac, très sensible au vent, se répand dans Saint-Malo suivant sa direction et sa force.

Après le constat, les questions

Que représente la mesure sur le site de Rocabey par rapport aux autres quartiers ?

Avant le 4 mars à 23 h, le vent était au Nord-Est et arrosait la Découverte et les quartiers voisins. Il n’y a aucune raison pour que l’ammoniac prenne une autre direction. Mais aucune mesure n’existe pour ces quartiers densément peuplés.

Quel est l’impact de la distance sur la concentration d’ammoniac dans l’air ?

Le cimetière de Rocabey est situé à 1,65 km des cheminées de l’usine Timac Agro de la zone industrielle, l’école de la Découverte et le centre du quartier des Cottages sont situés à 800 m.

En 2019, le réseau Yadusmog dont certains capteurs étaient plus proches des usines Timac Agro avait montré des pics et des concentrations, de PM 2,5 et de PM 10, plus importants sur des durées plus longues que les mesures réalisées dans le cimetière de Rocabey par la station d’Air-Breizh. Aujourd’hui, ces observations semblent illustrer un impact proportionnel ou du moins relatif à la proximité ou à l’éloignement des sites Timac.

Ceci est également confirmé par une étude de 2003 réalisée par Timac Agro (étude cachée et révélée par l’expertise judiciaire) ce n’est qu’à partir de 1 km de distance des usines que la qualité de l’air s’améliore.

Figure I.3.  Dépôts moyens annuels d’ammoniac à proximité d’un bâtiment d’élevage émettant 4800 kg N-NH3 an -1. Les dépôts sont calculés avec le modèle LADD (Hill, 1997), et sont basés sur de statistiques annuelles de direction et vitesse de vent et de classes de stabilité estimées avec des données mesurées sur une station micrométéorologique proche du site. Adapté de Fowler et al. (1998).

Par ailleurs, différentes études déjà anciennes mettent en évidence l’influence des vents dominants et de la dispersion de l’ammoniac. Certaines sont reprises dans une thèse de doctorat de l’INRA et de l’université Paul Sabatier de Toulouse (*) d’où la figure ci-jointe est extraite.

La distance de dispersion d’une partie de l’ammoniac est faible, cet exemple montre une charge annuelle très dépendante de la distance autour d’une ferme (100 m) Figure I.3. Qu’en est-il à partir d’une cheminée de plus de 20 m ?

C’est également dans ce sens que peut être interprétée l’étude des concentrations d’ammoniac réalisées à Saint-Malo de mai 2020 à novembre 2021 par Air Breizh (Figure 17). Elle indique (p 22) le fait que « Pour la majorité des séries, les concentrations mesurées au point de prélèvement ZI sont les plus fortes. », et ajoute « La station de fond périurbaine Rocabey n’est pas toujours le point présentant les plus faibles concentrations, mais les niveaux sont plus proches de celles rencontrées au point CCI qu’au point ZI. »

En termes plus directs, Rocabey n’est pas le point le plus représentatif. La concentration d’ammoniac dans la zone industrielle est plus élevée, ce qui doit être le cas dans les secteurs les plus proches des usines Timac-Agro également.

De plus, nous maintenons ce que nous avons déjà écrit sur l’influence des dégagements d’ammoniac non canalisés provenant des produits entreposés, en cours de maturation ou après. Les dégagements diffus d’ammoniac à partir de centaines de tonnes d’engrais ne sont jamais pris en compte, mais ils peuvent impacter les secteurs proches. C’est ce qu’a montré le capteur installé en 2020 devant l’usine de la zone industrielle. Trop proche de l’usine pour être arrosé par les cheminées, il indiquait les taux d’ammoniac et les pics parmi les plus forts de Bretagne.

Cette étude de 2021 a permis de mettre en évidence que lors des pics d’ammoniac supérieurs à 15 µg/m3 la mesure réalisée sur le site de Rocabey était très faible par rapport à la mesure réalisée dans la zone industrielle.

En 2025, dans la nuit du 5 au 6 mars, la concentration d’ammoniac dans l’air de Rocabey était, malgré la distance, au minimum 40 fois supérieure au pic enregistré en 2020 sur la zone industrielle (Figure 17) (la série 4 de 2020).

Par ailleurs, la distance entre la station de mesures de Rocabey et l’usine est le double de celle séparant celle-ci de l’école de la Découverte ou le centre du quartier des Cottages. Le seuil de 500 µg/m3 est-il dépassé régulièrement dans ces quartiers ? Pour rappel, il suffit de subir plus de 15 jours dans l’année une concentration de 500 µg/m3 dans l’air pour développer les symptômes d’une exposition sub-chronique (de 15 à 364 jours dans l’année ).

Quelle est la valeur de l’étude sanitaire valorisée par le préfet en 2021 ?

Une étude de produite pour Timac-Agro a été reprise comme une référence par le préfet pour lui donner de nouvelles autorisations d’exploiter en 2021. Elle indique que Rocabey n’est pas susceptible de recevoir de l’ammoniac rejeté par les usines et que « l’émergence de concentration liée aux rejets (d’ammoniac) au point le plus pénalisant (valeur maximale) pour une exposition horaire serait de 220 µg/m3. »

La réponse fera l’objet de la prochaine publication.

La mer monte, préparons-nous ! Tel est le slogan du Collectif Montée des Eaux

La mer monte, préparons-nous ! Tel est le slogan du Collectif Montée des Eaux

Osons ! a répondu à l’appel pour créer le collectif La mer monte, préparons nous !, compte tenu l’importance de cette question, en particulier pour les citoyens du Pays de Saint-Malo.

Pourquoi ce collectif

Dans ses documents le collectif explique que :

« La montée du niveau de la mer consécutive au dérèglement climatique est un enjeu majeur aux multiples conséquences, qui doit nous réunir tous et nécessite de mettre en commun nos intelligences, nos énergies, nos compétences. Partager, comprendre et faire connaître les mécanismes, les enjeux, les conséquences, les options est la mission du Collectif. Et être partie prenante active des réflexions et des décisions qui seront engagées et qui engageront notre territoire et ses habitants au moins pour le siècle qui vient et sans doute plus. Plus précisément, le Collectif a pour vocation à sensibiliser les citoyens ainsi que les élus et responsables de l’État et des collectivités territoriales aux enjeux multiples liés à l’inexorable montée des eaux, et à exprimer la parole des citoyens. » (lien 1)
Au-delà de ses créateurs, le Collectif s’étoffe chaque jour par la participation d’autres associations locales, mais aussi d’autres régions françaises également impactées.
La thématique de ce Collectif est donc évidemment la menace constituée par la montée du niveau de la mer et le risque de submersion pesant sur Saint-Malo (et aussi sur toutes les zones littorales).

Un collectif ancré ici.

Sa constitution est liée à deux événements majeurs pour Saint-Malo qui ont tous deux été marqués par l’absence de clairvoyance, ou de courage, des autorités chargées de leur réalisation : le projet d’aménagement des infrastructures maritimes et terrestres du terminal du Naye (lien 2) et le Plan de Prévention du Risque de Submersion Marine (PPRSM)  actuellement en révision (lien 3).

Le projet d’aménagement du terminal du Naye est basé sur une hypothèse de montée des eaux qui ignore volontairement les données scientifiques actuelles (comme on le voit outre atlantique depuis quelques mois). Il est contesté devant le tribunal administratif.

Le PPRSM, approuvé en 2017 par arrêté préfectoral, concernait environ 16 000 personnes résidant dans les secteurs identifiés comme susceptibles d’être inondés, et plus de 42 000 si l’on inclut la population saisonnière. Compte tenu de l’élévation, progressive, mais en accélération, du niveau de la mer, le nouveau PPRSM risque de concerner un pourcentage bien plus important de la population malouine. À noter que le projet de Plan Local d’Urbanisme a été voté sans attendre le nouveau PPRSM, en cours de révision, qui s’impose à lui. Comme le terminal Ferry, il ignore les données scientifiques actuelles.
Ce plan (PPRSM) est en cours d’instruction ; cependant le Collectif considère que les hypothèses de montée des eaux sont sous-estimées au vu des études scientifiques les plus récentes et qu’elles ne prennent pas suffisamment en compte d’autres phénomènes comme l’augmentation concomitante de l’intensité des précipitations, l’affaissement des sols, et aussi l’occurrence d’événements extrêmes engendrés par les tempêtes dont la fréquence et la brutalité peuvent également s’accroître.
Le Collectif a donc adressé un courrier (lien 4) le 30 janvier 2025 au Comité de Pilotage (COPIL) chargé de réaliser ce nouveau PPRSM. Ce COPIL travaille sous l’autorité du Préfet ; il réunit des représentants des services de l’État, de la Région, du Département, de St Malo Agglomération, de Saint-Malo, des élus et aussi des experts. Il s’est déjà réuni 2 fois (lien 5 et lien 6 ). La troisième réunion est censée être conclusive.

Le Collectif demande à être entendu de manière urgente.

Un collectif pour un regard plus large

Le Collectif se réunit régulièrement. Le compte-rendu de la réunion du 28 février 2025 (lien 6) mentionne notamment les actions déjà réalisées et celles à venir.
Parmi les actions réalisées, on peut noter la communication réalisée auprès de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale (lien 7).

Il est évident que ce phénomène d’élévation du niveau de la mer va prendre de plus en plus d’importance que ce soit du point de vue de la sécurité, mais aussi économique et financier. La leçon à tirer des aléas climatiques qui se développent est qu’ils impactent tout le monde, mais que les plus modestes, au pire, ne s’en sortent pas, au mieux qu’après, ils sont placés dans des conditions de dépendance et d’insécurité plus grande

La sécurité contre les catastrophes est affaire de citoyens, elle doit faire l’objet de transparence et ne doit pas être confisquée par quelques décideurs. Il convient de suivre soigneusement les actions s’y rapportant (lien 8). Osons ! S’y emploiera avec les autres associations.

Audience au tribunal judiciaire de Saint-Malo pour Timac-Agro

Voici le texte de notre communiqué.

Mercredi 26 février, c’est une première qui va se dérouler au tribunal judiciaire de Saint-Malo. Créée en 1959 et contestée quasi immédiatement pour les impacts de sa production sur la population, Timac-Agro, du moins son représentant, se présentera devant le Président du tribunal judiciaire de Saint-Malo dès 8 h 30. Les faits reprochés au producteur d’engrais chimique datent d’octobre et novembre 2019 sur le site du quai intérieur du port de Saint-Malo et les 13 et 14 janvier 2020 et le 4 avril 2020 sur le site de sa zone industrielle. Durant cette période la société Timac-Agro était sous le coup d’une mesure de mise en demeure prononcée en juillet 2018 par le préfet d’Ille-et-Vilaine avec pour obligation le respect d’un niveau de rejet d’ammoniac inférieur à 50 mg par m3.

Cette obligation n’a pas été respectée. Alors que les rejets d’ammoniac 2017/2018 atteignaient 641 mg/m3 presque 13 fois plus que la norme, ce record était battu en 2019, année durant laquelle le seul mois sans dépassement était un mois sans activité (mai). Mais le préfet s’est une nouvelle fois contenté d’appliquer de faibles amendes administratives. Pourtant Timac-Agro a indiqué avoir, en octobre et novembre 2019, fait le choix de poursuivre son activité alors que le stock d’acide nécessaire à la limitation de la pollution par l’ammoniac était épuisé.

C’est ce qui a amené OSONS ! a déposé plainte fin septembre 2021, en invoquant neuf motifs en relation avec ces rejets illégaux et leurs conséquences et 139 pièces annexes à l’appui de cette plainte. Le procureur de Saint-Malo a décidé d’instruire celle-ci et c’est l’aboutissement de cette instruction qui arrive devant le tribunal le 26 février 2025.

Depuis le dépôt de cette plainte, les nombreuses pièces accumulées par l’association et sa défense se sont enrichies du rapport de l’expertise judiciaire obtenue en 2020 par 12 plaignants et OSONS ! C’est ce rapport d’expert réalisé sous la conduite du tribunal de Saint-Malo qui a décidé l’association à se constituer partie civile et à demander la réparation de son préjudice pour les atteintes aux intérêts collectifs imputables à Timac-Agro.

Le 26 février 2025, le rendez-vous de la société avec le juge se déroulera suivant une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Elle est appelée également plaider-coupable et se déroule en deux temps. A ce stade, la procédure prévoit que Timac-Agro a déjà reconnu les faits et accepté la peine proposée par le Procureur de la République. Le rendez-vous dans le bureau du Président du tribunal judiciaire de Saint-Malo à 8 h 30 doit servir à homologuer la proposition du procureur et fixer les dommages et intérêts. Le Président du tribunal peut également refuser cette homologation s’il estime que la nature des faits, la personnalité de l’intéressé, la situation de la victime ou les intérêts de la société justifient une audience correctionnelle ordinaire.

Dans ce dernier cas, c’est le même jour à 11 heures que l’audience de l’affaire « Timac Agro » est programmée devant le tribunal correctionnel de Saint-Malo.

Le 26 février 2025 constitue le début d’une nouvelle étape pour l’association qui poursuit ses dix ans de dénonciation des irrégularités règlementaires, des risques pour l’environnement et la santé. Désormais vient s’y ajouter la bataille juridique pour que les préjudices subis par les Malouins et Malouines soient indemnisés.

Jeudi 28 novembre 2024- Réunion publique : Pollution à Saint-Malo. Ce que vous avez toujours voulu savoir (sans jamais l’entendre)

Un réseau de Nez, des enquêtes, des prélèvements, des mesures, des analyses, des capteurs, des réunions, des marches, des ateliers, une expertise judiciaire et des procès, dix ans de combat contre le mensonge nous ont permis de mieux comprendre la pollution à Saint-Malo.

vrai ou faux?… Pourquoi?

« C’est de la vapeur d’eau qui sort des cheminées ! »
« Nous sommes surpris des rejets d’ammoniac !»
« Nous sentons l’ammoniac avant qu’il ne soit nocif !»
« Pourquoi parler du cadmium à Saint-Malo ? »
« Il n’y aucun risque sanitaire !»
« Nous ne faisons pas de chimie, juste du pot-au-feu !»
« Une commission de site est faite pour informer !»
« Nous sommes un organisme indépendant !»
« Les installations classées sont bien surveillées !»
« Que juge le tribunal de St-Malo le 26/02/2025 ?»
« Pourquoi aller devant la justice administrative ?

Il est temps de partager avec vous

 

Poussière jaune, l’analyse est faite !

Depuis des années, des malouins et malouines nous signalent que, parfois, ils trouvent une fine pellicule de poussière ( jaune / verte) sur leurs voitures ou leurs fenêtres à des moments où aucune arrivée de sable saharien ou autre phénomène n’est signalé par les organismes en charge de la surveillance de l’air.

Depuis longtemps à OSONS ! nous souhaitions connaître la composition de ces poussières.

Grâce à un signalement de dépôts localisés dans un secteur de la ville , nous en savons, désormais, un peu plus.  Ce secteur sous le vent, est situé entre 1 et 1,5 km des installations industrielles du port et de la Zone sud et à 25 m au-dessus. Ce secteur, nous le connaissons bien pour y avoir relevé les odeurs et installé une surveillance des particule fines entre 2016 et 2019. L’achat rapide de kits a permis le prélèvement et les analyses des poussières signalées. Réalisées par le laboratoire KUDZU, ces analyses donnent des résultats qui ne rassurent pas sur la qualité de ce que nous respirons.

La recherche de métaux lourds dans les poussières montre que celles-ci ne sont pas d’origine naturelle et les résultats fournis par Kudzu sur l’Arsenic et le Cadmium montrent que la population de Saint-Malo peut être exposée à des poussières très chargées en particulier par ces métaux.

Les résultats comparés aux prélèvements réalisés en France entre 2019 et 2021 sont inquiétants sur ces deux critères.

Sur l’arsenic : la poussière prélevée à Saint-Malo contenait de 10871 ng/g d’arsenic lorsque celle à laquelle est confrontée 90% de la population française contient 4507 ng/g d’Arsenic.

Sur le cadmium : la poussière prélevée à Saint-Malo contenait de 3768 ng/g de cadmium lorsque celle à laquelle est confrontée 90% de la population française contient 2032 ng/g de cadmium.

Pour résumer, les Malouins et les Malouines peuvent être confronté·e·s à des poussières contenant 241% d’arsenic et 185% de cadmium en plus que 90% de la population française.

(Les documents d’analyse du laboratoire KUDZU seront présents sur notre stand lors du village des associations le 7 septembre 2024)

Extrait des informations générales du rapport d’analyse (laboratoire Kudzu)

ARSENIC (As)

Utilisation industrielle :
Naturellement présent dans la nature, l’arsenic est généralement présent en faible quantité dans la nature. L’arsenic se retrouve dans le sol sous forme d’impuretés, d’ion absorbé ou de précipité. Les apports industriels et agricoles peuvent multiplier par 20 la quantité d’arsenic naturellement contenue dans les sols. On retrouve également de l’arsenic dans l’air, ceci étant do aux activités volcaniques. De plus, la pollution atmosphérique augmente avec l’activité des fonderies.
L’arsenic sert dans l’industrie du bois comme agent de conservation, dans les cosmétiques, dans les herbicides et les pesticides, dans la pigmentation de la peinture jaune et dans la composition de certains médicaments. ll sert aussi à durcir les métaux et à doper les semi-conducteurs, dans la fabrication de colles, pour la mort au rat et dans les cigarettes.
En dehors d’une exposition professionnelle, les principales sources d’exposition à l’arsenic sont la consommation d’eau contaminée avec cet élément et la consommation de crustacés et de fruits de mer.
Effets sanitaires et classification de toxicité :
L’arsenic est classé substance cancérigène avérée (Catégorie 1) par le Centre International de Recherche sur le Cancer.
L’exposition chronique à de faibles doses d’arsenic peut provoquer des problèmes de peau (hyperpigmentation, excroissances de peau… ), des atteintes au système nerveux périphérique : engourdissement des mains et des pieds pouvant aller jusqu’à des picotements intenses de ces membres, et des risques de cancers de la peau, de la vessie et des poumons.
L’arsenic est excrété principalement dans les urines dans les 24 à 48 h suivant l’exposition.

CADMIUM (Cd)

Utilisation industrielle :
Le cadmium est utilisé dans de nombreux produits de la vie courante notamment dans les accumulateurs électriques (Batteries Cd-Ni), les pigments pour les couleurs jaunes (peintures, matières plastiques… ), et comme stabilisant du plastique.
Effets sanitaires et classification de toxicité :
En dehors d’une exposition professionnelle, l’ingestion est la principale voie d’exposition au cadmium (eau et alimentation, notamment le poisson). Les personnes exposées à la fumée de tabac (fumeurs actifs et passifs) ont généralement dans l’organisme des concentrations de cadmium plus élevées.
Le cadmium et ses dérivés sont classés comme cancérigènes avérés pour l’homme, (Groupe 1) par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Lorsqu’il est inhalé, il peut causer des lésions au niveau des poumons. ll cible principalement les reins et peut provoquer des troubles rénaux. Le cadmium est un élément divalent et l’ion cadmium (Cd2+) peut se substituer au calcium (Ca2+) dans les os, modifiant notamment leur densité et leur résistance.
Le cadmium s’accumule dans les organismes (foie et reins) et s’élimine très lentement : diminution de 50 % des quantités dans l’organisme en 10 à 20 ans. Il est excrété essentiellement par voie urinaire.

Altimétrie des prélèvement dans Saint-Malo (25m)

Elections législatives: déclaration d’Osons ! lors du second rassemblement contre l’extrême droite à Saint-Malo

Elections législatives: déclaration d’Osons ! lors du second rassemblement contre l’extrême droite à Saint-Malo

Pour ma première fois OSONS! association locale, s’exprime sur un scrutin électoral national. Les adhérent·e·s ont été consulté·e·s en présentiel et par internet pour se prononcer sur le rôle et l’expression publique d’Osons!. Ils et elles ont, à l’unanimité des votes exprimés, le quorum ayant été atteint, décidé de la position ci-dessous et de la présence d’OSONS ! dans la presse et les rassemblements contre l’extrême droite.

Pendant plus de quatre-vingts ans les Français et Françaises ont eu l’intelligence de garder en mémoire le rôle de l’extrême droite au gouvernement durant la guerre mondiale et ses atrocités.
Depuis le 9 juin 2024, avec la dissolution de l’Assemblée nationale, E. Macron spécule sur le profit qu’il peut tirer de cette mémoire, sous le prétexte de redonner la parole aux Français et Françaises.
Il pouvait le faire l’an dernier lorsque des millions de personnes manifestaient contre la réforme des retraites et son passage en force. Mais il a choisi le moment où l’extrême droite est renforcée par le résultat des élections européennes, au risque de la remettre au pouvoir.
L’extrême droite n’a pas changé. Mais elle a désormais le soutien de médias puissant qui, lui construisent une image « proche du peuple », efficace pour arriver au pouvoir. L’abandon des services publics et d’une partie de la population, depuis des dizaines d’années, facilite leur travail. Sans parler de la Droite et des macronistes qui désormais utilisent les mêmes mots

Mais quelle est notre expérience de cette proximité ?

Osons ! n’a pas vue, l’extrême droite, lorsqu’il s’agissait de se battre pour faire baisser le prix de l’eau à Saint-Malo et d’aller en justice pour l’imposer. Pas plus pour réclamer le transport gratuit.
Le pouvoir d’achat est-il juste un sujet pour les écrans de Bolloré !

Pas vue, ni entendue non plus, quand OSONS ! dénonçait la proximité d’un élu avec des promoteurs ou des règles d’urbanisme faites à façon et se retrouvait devant le tribunal de Saint-Malo.
Le courage contre les puissants c’est juste à distance, devant les écrans de BFM !

Pas vue l’extrême droite, quand il fallait tout mettre en œuvre pour que les Gilets jaunes s’expriment avec les mêmes moyens que tous et toutes et alors que porter du jaune leur interdisait l’accès aux salles municipales. Pas vu non plus avec les associations de résident·e·s contre les promoteurs.
La parole aux Français et Françaises c’est juste un slogan pour le journal du 20 h !

Osons ! n’a pas vu, l’extrême droite dans la bataille contre la destruction du jardin de la Louisiane dans le quartier de la Découverte, trois ans de lutte au côté des habitants, envers et contre tous. Pas vu non plus, lorsque les parents d’élèves, et des organisations défendaient le collège de ce quartier.
La qualité de vie dans les quartiers ne l’intéresse que lorsqu’il faut voter  !

Osons ! ne l’a pas vu, dans la lutte, y compris au tribunal pour la santé des Malouins et Malouines contre la pollution par l’ammoniac et autres produits. Pas vu non plus, quand il s’est agi d’empêcher la mairie de brader les terrains publics des Nielles.
Défendre concrètement la santé et le bien public ne rapporte pas suffisamment de voix  !

« Faire place à l’humain : citoyen-es, habitant-es, migrant-es, toutes celles et ceux qui vivent complètement ou partiellement parmi nous, d’en faire la priorité, le centre de toutes les décisions dans la gestion des affaires du Pays de Saint Malo. Favoriser l’humain plutôt que le profit. » (extrait de notre charte), c’est le but d’OSONS !
L’extrême droite c’est l’exact contraire !

Le 9 juin vous avez sanctionné Macron et la Droite. Continuez!

Mais le 30 juin pas une voix pour l’extrême droite !

Pour aller plus loin la vidéo d’ACRIMED

Télécharger (TIFF, 9.69Mo)

Terminal Ferry du Naye, dernière semaine

Terminal Ferry du Naye, dernière semaine

La contribution d’OSONS! à l’enquête publique préalable à la délivrance d’une autorisation environnementale relative au projet d’aménagement des infrastructures maritimes et terrestres du terminal du Naye sur la commune de Saint-Malo.est ICI (un clic)

La conclusion :

Pour sa part, OSONS! y répond de la façon suivante.

  1. Notre association se prononce pour que les travaux liés aux équipements portuaires et à l’accostage des bateaux soient réalisés. Le Conseil Régional a prévu dès le début de la concertation d’en faire l’une de ses options.
  2. Notre association se prononce contre toute autre réalisation en l’attente :
  • d’un plan de prévention contre la submersion marine, à jour
  • du nouveau PLU qui doit traiter les questions de circulation, notamment des poids lourds, à l’échelle de la ville.
  1. Notre association fait siennes les oppositions de l’APPSAM aux projets, sur le plan patrimonial, de la protection du monument historique, des perspectives sur le monument et sur le dimensionnement du bâtiment de la gare maritime projetée :
  • Le projet de bâtiment de gare ferry doit respecter les perspectives sur le centre ancien de Saint-Malo et sa proximité.
  • Le projet de bâtiment gare ferry ne doit pas entraver fortement la vue de la mer depuis la voie routière desservant ainsi le caractère et la perception de presqu’île du monument historique
  • Le projet de bâtiment gare ferry doit être configuré en fonction de la fréquentation générée par le port ferry sans services annexes. Le caractère de presqu’île de l’intramuros doit être respecté notamment à son approche en conservant des vues sur mer et non des façades bâties.

Comprendre les arguments de notre contribution avec une seule figure du rapport 2023 du GIEC à l’intention des décideurs.

 

 

 

27 et 28 avril : marche de Saint-Malo à Dinan pour un égal accès de tou.te.s aux soins

Départ: samedi 27 avril à 10h- Parking de la piscine Aquamalo- Saint-Jouan-des-Guérêts

Départ Dimanche 28 avril à 10h- Pont du Livet – La Vicomté-sur-Rance.

La question de l’égalité et de la garantie de l’accès aux soins pour toutes et tous est une préoccupation majeure de la population, ici comme dans tous les territoires. Prendre un rendez vous pour un soin ou une consultation. avec un e professionnel le de santé s’avère de plus en plus parcours pénible, être pris en charge rapidement dans un service d’urgence se traduit souvent par des délais d’attente difficilement tolérables, les dépassements d’honoraires se multiplient dans certaines spécialités médicales, entrainant des reports voire des annulations de soins..

Le « Grand projet» de restructuration du service public hospitalier du secteur sanitaire Dinan-Saint-Malo- Cancale, du moins pour ce que ses promoteurs veulent bien nous en dire, ne parait pas être en mesure de résoudre ces problèmes d’accès aux soins.

Face à cette situation, il appartient aux citoyen.ne.s, usagers de notre système de santé du secteur sanitaire de se mobiliser pour exiger que ce projet :

  • Garantisse un accès à des soins médicaux en sécurité et en qualité à toutes et tous, que l’on réside à Cancale, Saint-Malo, Dol, Pleudihen, Saint-Jacut, Dinan ou Broons…
  • Coordonne ses activités avec les soins de suite et les soins dispensés en ville de manière à rendre efficace les prises en charge ambulatoires et le retour à domicile
  • Prenne sa part dans la lutte contre la constitution des «déserts médicaux,
  • Poursuive sa mission de gestion des structures médico-sociales (EHPAD, USLD) en s’interdisant un impact sur les prix de joumée à la charge des résidents ou des familles.

C’est pour défendre et populariser ces principes que la coordination malouine Le Monde d’Après et le Collectif Dinan Diver’Cité impliqués depuis 3 ans dans l’expression et l’action citoyenne concernant ce projet, ont pris l’intialive d’organiser un événement sous forme d’une marche entre les hôpitaux de Saint-Malo et Dinan

 

 

Jeudi 25 avril – Réunion publique: Pourquoi le projet de modernisation du terminal ferries du Naye doit-il être revu?

Jeudi 25 avril – Réunion publique: Pourquoi le projet de modernisation du terminal ferries du Naye doit-il être revu?

En collaboration avec l’APPSAM, Osons ! organise une réunion publique à la Salle Bouvet à 20h sur le projet de modernisation du terminal ferries du Naye afin que les Malouin.e.s se saisissent de l’enquête d’’utilité publique qui a lieu jusqu’au 17 mai.

Pourquoi ?

La Région contrainte à une concertation depuis plusieurs années du fait du budget du projet, a mené ce processus de manière très incomplète et orientée.

Sur le plan patrimonial, comme l’a montré l_’APPSAM, la perception visuelle de la façade sud emblématique de Saint-Malo mondialement connue sera définitivement balafrée par la nouvelle gare, créant un précédent aux conséquences imprévisibles.

Le projet de gare est surdimensionné: 7200 m² sans réelle justification opérationnelle ou économique autre que commerces et restaurant. Le coût du projet est disproportionné. Pire, basé sur un PPRSM obsolète, la gare sera submersible bien avant la fin du siècle.

Sur le plan de l’organisation de la vie de la cite, malgré les interventions comme Osons ! lors  des multiples réunions de concertation précédentes (circulation dans la ville – transport -commerce, infrastructures) aucun véritable travail ville / Région ne transparaît dans le projet de développement durable de  la ville publié en fin d’année 2023 lAucune approche globale incluant la gare de la Bourse et le port de plaisance n’a été proposée.

Sur le plan environnemental, l’avis de février 2024 de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale de  Bretagne pointe les manques graves du dossier, sans réponse publiée à quelques jours de l’enquête publique, sur les incidences du projet, de son exploitation et de sa durabilité au regard de la montée des eaux.

Nous ne contestons nullement la nécessité de poursuivre le développement du port. Mais la gare proposée est trop haute en haut, trop basse en bas, trop grande, trop chère; et le dossier beaucoup trop incomplet.

L’APPSAM et Osons! appellent les Malouines et Malouins à participer à l’enquête d’utilité publique (le flyer de la réunion)

Poussière, santé, s’en contrefoutre…

Poussière, santé, s’en contrefoutre…

4 mars 2024, une nouvelle fois le répondeur d’Osons ! enregistre la description d’un déchargement de bateau particulièrement générateur de poussières et d’odeurs.

Rappelée, la personne qui a fait le signalement utilise les mêmes termes que ceux que nous publions régulièrement depuis dix ans*, nappe de brouillard, nuage de poussière, odeur de type engrais, air difficilement respirable, récurrence des évènements et pellicule de matière sur les voitures.

Effectivement le FRI BREVIK cargo de 89 m sous pavillon chypriote décharge à Saint-Malo le 4 mars 2024, il est positionné dans le bassin Jacques Cartier le long du quai Chateaubriand. Visiblement, pour ce qui concerne les déchargements, malgré les promesses du Conseil Régional et de l’exploitant, il y a peu de changement sur le port.

Un rapide coup d’œil sur le site de localisation des bateaux « Vessel » et il nous donne les caractéristiques du bateau, mais malheureusement, la version gratuite limite les données partagées et ne nous permet pas de connaître la nature de la cargaison , ce qui nous aurait indiqué son probable destinataire. Par exemple si le produit déchargé était du sulfate d’ammonium dont l’odeur ne passe pas inaperçue.

Une autre indication saisie sur Vessel, le FRI BREVIK était à Tarnos quelques jours plutôt. Il se trouve que nous sommes en contact avec les membres de l’association Respir ! (Réseau écologique de Surveillance du Port Régional) de Bayonne , un site Timac existe là-bas,  nous les avons interrogé·e·s.

À Bayonne comme à Saint-Malo les mêmes remarques. Les mondes du transport maritime et portuaire se contrefoutent vraiment des problèmes de nuisances, voire de santé. Comme OSONS! l’association Respir ! a publié une alerte et un appel à faire un signalement.

La mairie a été prévenue, le 4 mars au matin et dès l’après-midi le déchargement continuait dans les mêmes conditions. Nous communiquons cette publication au Conseil Régional.

Au-delà de ces exemples réguliers des choix politiques et économiques dans les ports, au détriment de l’environnement et de la santé, nous aimerions savoir si une nouvelle fois les choix sociaux sont de même niveau. Par exemple, connaître la nationalité et le statut des marins qui sont eux-mêmes exposés, souvent sans pouvoir protester et dans des conditions de travail, de vie et de rémunération honteuses, dont nous sommes indirectement complices.

À quand une loi pour contrôler l’accueil des bateaux étrangers et améliorer leur intégration dans le process des ports ?

(Depuis dix ans, OSONS! mène ses actions citoyennes sur les sujets qui intéressent la vie du Pays de Saint-Malo, donner lui de la force, rejoignez OSONS!
lire la charte de l’association, ses statuts, obtenir le bulletin d’adhésion)

 

Terminal ferries du Naye: des ajustements cosmétiques qui ne rendent pas le projet acceptable

communiqué de presse

Monsieur Perrin, vice-président du Conseil Régional a présenté le 29 janvier un projet architectural remanié du futur terminal Ferries du Naye.

Certes, la configuration de la gare maritime semble avoir évolué par rapport au projet initial et la construction de la passerelle, imaginée pour relier cette gare et la proximité du débarcadère, n’a pas été inscrite dans le permis de construire, déposé fin 2023. De ce fait, l’abaissement du bâtiment de la gare maritime de 2 m réduirait son impact visuel sur l’intra-muros, du moins si l’on en croit les éléments graphiques présentés par le Conseil Régional. Cette évolution est à mettre au crédit de la mobilisation des riverrain.es et du collectif des Sablons. Mais compte tenu des hauteurs résiduelles sous-plafond que cette réduction de hauteur implique, nul doute qu’il faudrait aller plus loin et concevoir cette gare maritime sur un seul niveau et de plain-pied sans équipement visible en toiture. La réunion puis l’enquête publique annoncées seront l’occasion d’une expression de la population en ce sens.

La question de l’impact visuel ayant un peu, mais encore insuffisamment, évolué, il n’en reste pas moins que ce projet continue de souffrir de plusieurs vices, également à débattre au cours de l’enquête publique à venir. Parmi ceux-ci :

  • Le premier concerne la déconnexion complète du projet avec le futur PLU. L’indigence de la réflexion urbaine autour du port, de ses différentes fonctions et leurs interactions avec la ville est patente et le terminal est uniquement conçu en lien avec une desserte routière sur la base d’une vision routière, unimodale, aujourd’hui obsolète. Les cinquante prochaines années sont envisagées sans un raccordement avec le réseau ferré. À quoi servent les grandes messes sur la transition énergétique ? Faut-il rappeler que depuis son arrivée à Saint-Malo au XIXe siècle, le chemin de fer a toujours irrigué les différents secteurs du port ? Aujourd’hui, l’avenir se construirait sans lui et sans réflexion pérenne ? Car soyons conscients qu’en l’état, ce projet, ayant pour économie générale d’augmenter le trafic transmanche, le port de Saint-Malo renforcera sa caractéristique de « port à camions ». Par ailleurs, l’étude présentée sur la capacité du cheminement unique par la D126 (quai Trichet, quai du Val, rues Coubertin et Triquerville, avenue De Gaulle), pour absorber les trafics augmentés en volume (poids lourds notamment) par la taille des navires, ne peut que laisser perplexe.
  • Le second concerne le rehaussement du terre-plein par rapport au risque de submersion marine ainsi que la réutilisation, à cette fin, des sédiments dragués dans l’avant-port et le chenal. Ces deux aspects souffrent en effet d’incertitudes : quelle option de rehaussement sera retenue, dans le contexte prévisible de l’évolution du PPRSM (+ 0,60 m ou + 1m) ? Quid des sédiments dont on sait qu’une partie est très polluée ?
  • Le troisième pose plus largement la question de l’utilisation de l’argent public pour financer un investissement de plus de 100 millions d’euros d’argent public, sans aucune contrepartie annoncée au plan social ou environnemental à la charge des exploitants et utilisateurs du futur équipement.

L’affaire est donc loin de faire consensus et il faudra que le Conseil Régional, et désormais les élus municipaux, dépassent les simulacres de concertation dont ils se vantent, pour rendre ce projet « socialement acceptable »et durable.

TIMAC, les dessous d’une promenade de santé au CODERST (actualisation de l’article)

Doublement des moyens stratégiques pour la recherche de la pollution

En avril 2021, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) nous apprenait que du seul fait du ralentissement de l’activité (transport et industrie) pendant le premier confinement 3500 décès dus à la pollution de l’air ont été évités. En mai 2022, la revue The Lancet Planetary Health (Le monde ) nous expliquait que la pollution est responsable de 9 millions de morts chaque année dans le monde.
Ces alertes sont essentielles, mais c’est bien souvent à « l’étage du dessous » que les décisions sont prises et impactent notre quotidien, c’est à l’étage du dessous que les alertes ont le plus de mal à se faire entendre.

Le CODERST en quelques mots.

Le Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (Coderst) fait partie de ces commissions administratives auxquelles le Préfet peut demander un avis sur « les domaines de la protection de l’environnement, de la gestion durable des ressources naturelles et de la prévention des risques sanitaires et technologiques. »Le CODERST est présidé par le Préfet et composé de
6 représentants des services de l’État, de 5 représentants les collectivités territoriales, de 3 représentants les associations agréées : (protection, environnement, consommateurs, pêche), 3 représentants les professions concernées (agriculture, industrie…), 3 experts (architecte, ingénieur hygiène et sécurité), 4 personnes qualifiées (dont au moins un médecin).

Un avis, mais pas plus

Un avis, mais pas plus, car depuis sa création (2006), les pouvoirs de ce Conseil ont été supprimés un à un, les derniers par le gouvernement Hollande en janvier 2017. Concrètement, les avis ne sont pas contraignants, le préfet fait ce qu’il veut et le juge considère que les avis du CODERST sont sans effets juridiques. Dans ces conditions, peu nombreux sont ceux qui s’y intéressent.
Ses comptes rendus constituent cependant un bon indicateur de la façon dont sont traités localement les dossiers environnementaux. D’autant qu’en Ille-et-Vilaine, deux hauts cadres de la Timac sont membres du CODERST. Le premier y représente la Chambre de Commerce et de l’Industrie, le second, l’Union des entreprises 35 (depuis le dernier renouvellement, il siège en tant que personne qualifiée).
Curieux, nous avons donc demandé aux services de l’État de nous fournir le compte rendu de la séance du Coderst du 20 avril 2021 durant laquelle les modifications des arrêtés d’exploitation de la Timac pour les usines de Saint-Malo étaient examinées. Il est ici

Télécharger (PDF, 408KB)

Des pratiques hallucinantes

Logiquement et afin de prévenir les difficultés, le règlement du Coderst prévoit des mesures particulières pour les personnes intéressées à une décision. Il y est inscrit : « Un membre du conseil ne peut prendre part aux délibérations ayant pour objet une affaire à laquelle il a un intérêt personnel. »
Étrange choix de rédaction pour un organisme créé par un État dont la justice utilise une définition du conflit d’intérêts qui semble plus adaptée : « toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction ». (art 2 lois n° 2013-907 du 11 octobre 2013) .
Le 20 avril 2021, lors de l’examen des dossiers concernant la Timac, l’application du règlement du Coderst, même mal rédigé, devait conduire les personnes en situation potentielle de conflit d’intérêts à se retirer des débats et à ne pas participer aux votes. Le compte rendu de cette réunion indique que les cadres de la Timac ont participé directement aux débats et indirectement aux votes en donnant chacun un mandat de vote à d’autres membres du conseil.
Apparemment, cela ne choque personne dans ce Conseil, pas même son président.

Des mandats exotiques

Situation étonnante, mais qui se double de plus étonnant, voire d’exotique.
Le premier mandat de vote est donné à un fonctionnaire qui représente une administration, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations. Or ce dernier, qui n’est absolument pas en cause, n’est présent que pour représenter son administration. Par quel biais juridique un fonctionnaire dans cette situation peut-il recevoir un mandat à titre personnel ? Mystère.
Le second mandat est donné au président d’Air-Breizh, organisme agréé par le ministère chargé de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air en Bretagne. La particularité de ce second mandat est que la définition du conflit d’intérêts s’applique également au Président d’Air-Breizh. En effet, la Timac était membre d’Air Breizh et présentée comme telle jusqu’au 14 février 2024**, et client d’Air-Breizh.

Unanimité et inutilité

Ce n’est pas un secret, en 2021, lors de la révision de l’autorisation d’exploiter de la Timac, Osons ! voulait à minima que la surveillance du cadmium dans les rejets d’eaux soit imposée.
Les eaux de la Timac sont partiellement rejetées dans les réseaux du port ou du Routhouan sans obligation de surveillance du cadmium. Pourtant, Saint-Malo est le seul port, de Bretagne et des Pays de Loire, pollué au cadmium, les matières premières phosphatées en provenance du Maghreb en sont chargées, de même que  les engrais phosphatés qui sont d’ailleurs l’objet de nouvelles règles européennes pour réduire leur teneur en cadmium.
Lors du Coderst du 20 avril 2021 personne n’a proposé et défendu la surveillance du cadmium dans l’eau rejetée. C’est à l’unanimité que les représentants de l’État, des élus, des professions et des associations ont voté à favorablement sur le dossier de la Timac. Ni les conditions de cette décision, ni leur parfaite connaissance des études de l’INERIS et des parutions de Lancet n’ont troublé la fanfare des experts.
Pas une fausse note, la face est sauve, le CODERST a dit oui, les mêmes acteurs se retrouveront bientôt dans un autre conseil, une autre commission, aussi unanime qu’inutile…
Quelques mois après cette réunion, 41 médecins de Saint-Malo alertaient sur la mortalité et s’interrogeaient sur le cadmium présent dans le port dans le cadre de l’expertise judiciaire en cours sur l’activité de la Timac.

Vive l’unanimité !

* Le 12 février 2024, nous avons appris que Timac Agro est membre d’Air Breizh et non membre de son conseil d’administration comme nous l’avions écrit dans un premier temps (signaler par Air Breizh).
* * Le 14 février 2024, nous avons appris que le nom de Timac Agro avait été ôté de la liste des membres d’Air Breizh . L’organisme nous signalant que “Après vérification en interne, il apparaît que Timac n’ a pas versé de cotisation à Air Breizh  depuis plusieurs années et n’est plus à jour de ses cotisations. Par conséquent, cette entreprise perd son statut de membre d’Air Breizh. Le site web est mis à jour.”

 

Mardi 13 février : Ciné-débat autour du film “SECRETS TOXIQUES”

Mardi 13 février : Ciné-débat autour du film  “SECRETS TOXIQUES”

Dans le cadre de l’étape brétilienne de la campagne nationale « secrets toxiques » qui vise à alerter l’opinion publique sur la sous-évaluation de la toxicité des pesticides autorisés, Osons ! propose avec le collectif « secrets toxiques , un ciné-débat autour du film « secrets toxiques » au Vauban-la Grande Passerelle Mardi 13 février 20h.

Le débat sera animé par Isabelle Georges, administratrice du collectif Secrets Toxiques

QU’EST-CE QUE LA CAMPAGNE SECRETS TOXIQUES ?

Secrets Toxiques est une coalition de près de 80 associations et syndicats, qui lutte pour exiger un vraicontrôle de la toxicité des pesticides avant leur commercialisation.

Depuis décembre 2020, la campagne Secrets Toxiques se bat pour l’application effective de la réglementation européenne sur les pesticides. Celle-ci veut que l’absence d’effets néfastes sur la santé ou l’environnement des pesticides soit démontrée avant leur autorisation. Devant l’ampleur des dégâts démontrés par l’INSERM et l’INRAE-IFREMER, il est clair que ce mécanisme est défaillant.

En 2021, nous avons enquêté pour comprendre comment des produits à la toxicité sous-évaluée, contenant même des composés non déclarés, pouvaient se retrouver sur le marché. Nous avonsmontré comment les agences de sécurité alimentaire mettent en oeuvre des méthodes qui aboutissent à une sous-évaluation de la toxicité réelle des pesticides autorisés.Ce constat, déjà souligné par la Cour de Justice de l’Union Européenne en octobre 2019, a été confirmé en novembre 2022 par la Commission Nationale Déontologie et Alertes en Santé Publique et Environnement. Avec 29 organisations et 29 députés, nous avons fait la demande augouvernement de modifier ses pratiques afin d’appliquer correctement la réglementation pourprotéger la population et la biodiversité en octobre 2022. Devant son absence de réponse, nous avons déposé avec ces organisations et parlementaires un recours au Conseil d’Etat en février 2023.

Nous poursuivrons nos actions juridiques, mais nous sommes convaincu·es que le changement que nous appelons ne pourra se réaliser que si l’opinion publique est correctement informée desgraves défaillances de l’État. C’est pourquoi nous avons réalisé un film et qu’en 2023 et 2024,nous irons dans chaque département de France dans le cadre du tour de France de Secrets Toxiques afin de présenter les résultats de nos travaux, mobiliser sur le terrain et appeler l’État à agir. Colloques à destination des parties prenantes et projections-débats jalonneront cette campagne au cours des deux ans à venir.

 

Assemblée générale d’OSONS !

Assemblée générale d’OSONS !

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE STATUTAIRE, le 27 janvier 2024 à 17 h.

Salle Bouvet Place Bouvet Saint-Servan

En 2024 OSONS! fêtera ses dix ans

En 2014, lorsque nous avons créé OSONS ! une association citoyenne enthousiasmait, étonnait, troublait, voire déplaisait. Vouloir faire avec les gens dans tous les domaines de la vie citoyenne interrogeait, pouvait sembler déplacé, trop militant pour les un·e·s, trop libre pour les autres. Il faut le reconnaître, l’apprentissage était à faire, nous n’avions pas l’expérience d’une association citoyenne telle que nous l’avons créé.

Mais, rapidement le dossier du prix de l’eau s’est imposé aux états d’âme et nous avons tissé des liens avec les Malouins et Malouines. Faire comprendre ce qui n’allait pas dans ce prix, pourquoi un tel prix, à qui cela bénéficiait, était indispensable. Rapidement il a fallu monter un recours collectif, dénoncer les élus qui décidaient de cette injustice, et répondre à ceux qui nous reprochaient un combat politique, que la politique commence au robinet et qu’elle est l’affaire de chacun et chacune. Rapidement le reste a suivi, le jardin de la Louisiane, les odeurs, la pollution, la tour, les Nielles, l’urbanisme, le logement et rapidement l’ouverture sur le monde et la culture.

Dix ans après, l’association est connue, parfois un peu crainte. Comme aux premiers jours, ses détracteurs n’aiment pas qu’elle dise et agisse librement et directement, au contraire de ses ami·e·s qui la reconnaissent pour cela.

Faire avec les habitant·e·s, nous enrichir à leur contact, défendre l’intérêt collectif passera encore en 2024 par les dossiers que nous menons depuis plusieurs années. Ceux qui sont en justice civile ou administrative, la Timac, les Nielles connaîtront certainement des fins d’étapes. Et l’urbanisme va continuer de nous voir chercher les moyens de faire comprendre qu’il ne suffit pas de constater que les jeunes, les actifs, les ouvriers et employés ne peuvent plus se loger dans la ville, mais de continuer sans changement réel, comme avant.

Au-delà, notre charte dresse le tableau d’un monde que nous souhaitons fait de démocratie, de liberté d’opinion, d’égalité, de mixité, basée sur la protection sociale et les services publics (éducation, santé…). Clairement, nous n’en prenons pas le chemin. En 2015, Osons ! a reçu l’auteur du livre intitulé « A tous ceux qui ne se résignent pas à la débâcle qui vient », ce titre s’adresse encore plus directement à nous aujourd’hui. Les associations citoyennes ont un rôle à jouer pour éviter que notre société ne devienne officiellement celle de l’inégalité, du repli sur soi, du refus de l’autre, de l’extinction de la laïcité.

Il n’est jamais trop tard pour se serrer les coudes.

Osons ! s’occupe aussi bien du prix de l’eau que de participer aux manifestations après les meurtres des journalistes de Charlie Hebdo, pour la qualité de l’air ou pour le cessez-le-feu et contre la guerre en Palestine. Cela elle le fait en respectant la liberté de chacun, sans dogme et avec le respect de la dignité humaine.

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Tout ce qu’il vous faut pour l’assemblée générale

1) Il vous faut savoir que pour nous, un(e) citoyen(ne) est une personne qui vit parmi nous, pour un moment, définitivement, peu importe. Ce n’est pas une marque distinctive, une nationalité, une couleur, une croyance, une culture, un honneur, une preuve de mérite, être citoyen(ne) c’est être à la hauteur de l’autre, ni plus haut, ni plus bas, et l’accueillir comme tel(le).

2) Les statuts

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3) La charte

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4) Le bulletin d’adhésion

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conférence-débat : Libertes associatives et contrat d’engagement républicain

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Depuis le 3 janvier 2022, toute association ou fondation désirant bénéficier d’une subvention doit obligatoirement souscrire un Contrat d’Engagement Républicain. Par cet engagement, unilatéral, imposé par la loi du 24 août 2021 dite 

En 2023, le Mouvement Associatif a alerté sur les menaces réelles que le contrat d’Engagement Républicain fait peser sur la liberté d’expression et d’interpellation des associations.

QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ?

La loi de 1901 consacre une liberté fondamentale individuelle et collective essentielle à la vie démocratique qu’il nous appartient de défendre avec force 

CONFÉRENCE-DÉBAT

Jeudi 30 novembre 2023 à 20h00

Mairie annexe de Paramé 

Place Georges Coudray à Saint-Malo 

Conférence débat avec Dominique Boullier

Notre pays, notre région ont connu au 1er semestre 2023 une mobilisation sociale contre la réforme des retraites d’une ampleur exceptionnelle. Pour autant, celle-ci n’a pas débouché sur la victoire sociale susceptible de rompre avec la série d’échecs, enregistrés depuis une vingtaine d’années.
Le temps de l’analyse de ce nouvel échec est venu.
Certains avancent comme cause la stratégie de l’intersyndicale, essentiellement basée sur la répétition de journées de manifestations, d’autres évoquent les mutations intervenues dans les entreprises du fait de la diffusion des idées néo-libérales et de la régression du droit du travail.
Dominique BOULLIER, professeur émérite de sociologie à Sciences-Po Paris et spécialiste du numérique, considère que du fait du rôle majeur que joue la finance spéculative dans le fonctionnement du système économique, les formes classiques de contestation ne suffisent plus pour stopper les projets de régression sociale.
Il propose de réfléchir à des actions ciblant la réputation des grandes firmes et visant à la paralysie du système financier.
Dominique BOULLIER (*) présentera sa vision et permettra d’ouvrir le débat sur le bilan et des leçons à tirer du mouvement social du 1er semestre 2023 .

 

(*) Dominique BOULLIER a publié récemment Comment sortir de l’emprise des réseaux sociaux, Le Passeur éditeur, 2020 et Propagations. Un nouveau paradigme pour les sciences sociales, Armand Colin, 2023. Dominique BOULLIER tient également un blog sur Médiapart (https ://blogs.mediapart.fr/dominique-g-boullier)

Les infos pour la semaine du 6 au 12 novembre 2023

Rassemblement Timac Agro

Le jeudi 09 novembre, Bretagne Vivante, Eau et Rivières de Bretagne et France Nature Environnement, sont parties civiles contre Timac Agro, pour des rejets illégaux d’ammoniac dans l’air . L’entreprise sera jugée  devant le tribunal judiciaire de Brest, ce tribunal disposant d’une compétence régionale spécialisé pour les questions environnementales.

Eau et Rivières de Bretagne appelle donc riverain.e.s, malouin.e.s, associations, à venir se rassembler en soutien à cette bataille pour dénoncer les pratiques d’une entreprise pirate de l’environnement. Pour cela nous donnons rendez-vous au plus grand nombre, vous pouvez venir déguisé en cors’air :

Le jeudi 09 novembre à 12h30
à Saint-Malo devant l’usine au niveau de la rue Hochelaga


Rassemblement contre la prolongation d’autorisation du glyphosate

La commission Européenne en débat

L’autorisation du glyphosate dans l’Union européenne arrive à expiration le 15 décembre 2023. La Commission européenne a récemment proposé de prolonger cette autorisation jusqu’en décembre 2033.

Différentes associations dont le ‘collectif victime pesticide’ appellent à une manifestation sous forme d’un pique-nique le vendredi 10 novembre à 12h devant la mairie d’ANGERS, dont Mr BECHU, ministre de la Transition écologique a été maire.

Permis de construire et légalité

Permis de construire et légalité

OSONS ! organise une réunion publique intitulée « Permis de construire et légalité ». Cette réunion n’était pas prévue au programme des réunions publiques de l’association. Les circonstances en ont décidé autrement et il sera surtout question d’un permis délivré sur les terrains à l’arrière du tribunal.

Ces dernières années, les tribunaux ont régulièrement sanctionné des procédures d’urbanisme menées par la mairie de Saint-Malo et de plus en plus de personnes sont allergiques à une fièvre immobilière dont les conséquences impactent directement la ville et sa population.

Dans ces conditions, une opération de plus de 240 logements ne pouvait passer inaperçue. En particulier depuis que l’équipe municipale, qui avait annoncé vouloir rompre avec le rythme de construction du mandat précédent, a revu sa copie, renforçant le climat de défiance. Désormais, il faut construire autant, mais sur une partie réduite de la ville pour circonscrire le mécontentement à quelques quartiers.

L’histoire faite de suites de l’année 2017, de légalité, de hauteur, de nombre de niveaux et de citoyen.nes pris pour des gogos débute quand l’un d’entre nous se rend à la mairie…

Le reste en réunion publique le 26 octobre à 20 h salle Bouvet place Bouvet à Saint-Servan

Voir le flyer

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14 octobre: le communiqué de presse et suite

14 octobre: le communiqué de presse et suite

Le communiqué envoyé au journaux locaux.

“Un après-midi de sciences participatives avec OSONS !

La valise d’échantillons de Lichens Go est arrivée !

L’association OSONS ! vous propose de devenir producteurs et productrices de données sur la qualité de l’air de votre ville en participant à un après-midi de sciences participatives. L’observatoire universitaire, Lichens Go*, a développé un protocole d’étude des différentes espèces de lichens présents sur les arbres. Ces organismes à croissance lente indiquent un niveau de pollution cumulé sur plusieurs années. À partir de la collecte des informations par les citoyen·e·s, Lichens
Go réalise une carte de la qualité de l’air de votre environnement proche. Plus les données sont nombreuses, plus la carte dressée est précise.
Depuis 2015, vous avez participé avec Osons ! aux relevés d’odeur, puis de particules fines, cette fois, en participant à la collecte des données sur le terrain, vous contribuez à la recherche scientifique. C’est également l’occasion d’en apprendre davantage sur la pollution atmosphérique et son impact sur la biodiversité.
Enfants, parents, grands-parents, c’est l’occasion d’agir sans intermédiaire, de façon simple, avec des chercheurs indépendants, pour la production de connaissances scientifiques transparentes.
Nous vous attendons à 14 h 30 le samedi 14 octobre
Salle de la Guymauvière (16-18, rue des bleuets, 35 400, Saint-Malo).
Après une courte information, des personnes déjà formées au protocole vous conduiront, par groupe, à différents points de la ville pour réaliser les relevés. (voir ici)

 

*Lichens GO est un observatoire de PartiCitaE (Sorbonne Université) et de Vigie-Nature École (Muséum national d’Histoire naturelle). Il est proposé en partenariat avec Tela Botanica (dans le cadre du projet Auprès de mon arbre) et l’UCLouvain.”

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Trois applications utiles à charger sur le téléphone portable pour faciliter le relevé:

  • une loupe, l’option ‘accessibilité’ pour mal voyant sur votre portable est suffisante
  • Une boussole, application gratuite
  • L’application gratuite ‘PlantNet’ pour identifier les arbres

Un reportage (La cinq) sera réalisé sur cet atelier, à samedi

Le plus connu à Saint-Malo, “Xanthoria parietina” adore l’ammoniac

Les différents points sur lesquels seront effectués les relevés. Les personnes formées en ont vérifié une partie pour être au point samedi 14/10.