• ————————————————————————————————————————————————————————————–

♠ Grand débat du 1er février 2019 : Comment ça marche ♠

Où et quand ?

  • Salle Surcouf Espace Bouvet, Place Bouvet à Saint-Malo le 1er février 2019
  • Entre 18 h et 23 h
  • Arrivée à toute heure (sans troubler les participant·e·s)

Le cadre :

L’opportunité est celle du grand débat national. Le cadre, les questions, seront celui et celles que fixeront ses participant·e·s.

Les étapes :

18 h à 18 h 30 Accueil Informations et les règles du jeu de la soirée
18 h 30 à 20 h Forum Tous ensemble et tout sur la situation actuelle
20 h à 20 h 30 Pause salée/sucrée Partage gratuit de ce que chacun apporte
(principe de fonctionnement d’OSONS !)
20 h 30 à 22 h 30 Tables rondes Tables rondes à partir des thèmes exprimés au forum
22 h 30 Restitution 3 minutes pour rapporter la parole et les propositions
23 h  Clôture  

Les règles du jeu :

Pendant le forum les prises de parole seront de 3 mm, en cours de forum la priorité sera donnée à ceux qui ne se seront pas exprimés avant.

Il n’y a pas de questions interdites et personne n’est obligé de répondre à une question.

La démocratie, c’est le débat, pour débattre, il faut écouter, respecter, expliquer, exprimer ses lignes rouges clairement et sans violence.

La démocratie citoyenne, c’est la bienveillance en plus.

Les moyens mis en œuvre :

·     Pour le forum 1 animatrice, 1 animateur et 4 secrétaires

·     Pour chaque table ronde 1 animatrice ou animateur, 1 secrétaire

·     La conférence sera peut-être enregistrée, voire filmée totalement ou partiellement (à confirmer)

Monsieur « Contrepoint »

Sa présentation sera faite lors de la soirée. Monsieur Contrepoint aura pour rôle de nous aider à contextualiser les questions, les relier entre elles ou les séparer, en donner une lecture entre spécialité, décalage et pédagogie. Son expérience des questions et des théories économiques son expérience du monde de l’emploi et de la réinsertion et sa pédagogie dans le domaine de la laïcité seront un appui lors de cette soirée.

Les suites :

Les éléments, propositions et questions seront remontés sur le site du Grand Débat National et publié sur le site d’OSONS! 

 

Sémaphore, un condensé de la gestion de la ville ?

Communiqué de presse d’Osons! – transmis à Ouest-France, Le Télégramme et le Le Pays Malouin

L’association OSONS ! a fait le choix d’une lecture attentive des cinquante pages de rapport d’enquête sur la tour avant de réagir. L’indépendance de la rédactrice lui permet de peser chaque mot pour être explicite en restant mesurée, dans une affaire qui ne l’est pas. Ce travail remarquable est aussi à mettre au compte d’une participation exceptionnelle des Malouins lors de l’enquête publique. Osons !  y a contribué, convaincue qu’ensemble les citoyens peuvent faire obstacle aux lobbys.

OSONS ! a critiqué les choix de procédure du dossier, l’absence d’intérêt général du projet et insisté sur la nécessité d’une révision complète du document d’urbanisme. Le rapport d’enquête va dans le même sens. Nous avions noté une conception du rapport élus/citoyens complètement datée et dénoncé le manque de repère entre le rôle des élus et celui des promoteurs. La commissaire enquêtrice écrit « J’estime que la ville a fait preuve par ce choix d’une vision obsolète. » et complète nos arguments en indiquant que sous-traiter la concertation au constructeur afin de faire accepter un projet déjà finalisé revient à lui confier la communication.

Mais ce dossier n’est pas terminé. Qui va payer les dépenses de plusieurs centaines des milliers d’euros en étude, communication, architecte ? Et peut-on imaginer que la ville poursuive avec le même promoteur, alors que le projet a été abandonné ? Nous serons vigilants et nous appelons les citoyens à l’être également. Cela d’autant qu’aucun élu du conseil municipal constatant son exclusion du dossier n’a mobilisé la population. Mais à quoi servent-ils donc ?

Mais le constat le plus tranchant est celui qui illustre ‘le secret’ instauré par le maire et son équipe autour du choix du promoteur et des intérêts défendus. La commissaire enquêtrice écrit « La ville n’a pas non plus mis dans la boucle son conseil municipal. Je constate que les décisions sur le projet ont ainsi été prises par un groupe restreint de personnes. », « Une telle démarche volontairement confidentielle ne permet pas d’évaluer les poids respectifs des intérêts qui sont réellement pris en compte. ». L’avis négatif de la commissaire enquêtrice décrit ce sur quoi tant de Malouins ont désormais une réponse spontanée, le peu de poids de l’intérêt général face aux intérêts privés.

Le Sémaphore fait naufrage avec un peu du monde d’avant

 

Pour une fois, ceux pour qui c’était ” mieux avant ” ont perdu. Avant, quand une petite élite argentée pouvait décider en fonction de ses intérêts, ce qui était bon ou pas. Avant, quand aucune loi, aucune règle n’imposait que l’intérêt général repose également sur la manière dont les citoyens sont associés à ce qui fabrique leur commun. Avant, quand le fait d’être dans des associations différentes engendrait la concurrence et non l’entraide. Avant quand on faisait croire qu’il y avait une opposition municipale (pour rappel les conditions d’approbation du projet en juin 2018, 38 voix POUR, 5 ABSTENTIONS (Mme LE GUILLERM L – Mme LE TALLEC M – M. MARTINI J – M. SITE P -M. PERRIN S).

Dans son rapport d’une cinquantaine de pages, la commissaire enquêtrice pointe, étrille littéralement, non pas le projet, mais la politique de non-concertation des habitants qui empêche l’émergence de l’intérêt général. Elle tacle sévèrement la politique qui conduit à privilégier une procédure qui permet le choix du réalisateur mais pas le contrôle des évolutions du projet.

Nous y reviendrons après analyse, mais en première approche voici les conclusions sur deux pages.

Bonne année monsieur le maire !

Urgence aux urgences

Urgence aux urgences

Ce sujet concerne chaque citoyen. Nous reproduisons dans son intégralité le texte de la pétition présente sur MesOpinions.com. Elle est à signer ICI

PERSONNEL ÉPUISÉ

URGENCE AUX URGENCES !!!

Le service des urgences de l’hôpital de SAINT-MALO se mobilise pour vous.

En 2018, 41 000 patients se sont présentés aux urgences pour une capacité d’accueil initialement prévue pour 25 000.

Le service des urgences de l’hôpital de Saint-Malo n’a pas été conçu pour recevoir un tel flux de patients. En effet, depuis 2001, le service d’urgences n’a bénéficié d’aucune amélioration significative au niveau architectural.

L’effectif en personnels n’a pas augmenté pour répondre aux besoins de la population ce qui génère souvent un sentiment d’insécurité et d’insatisfaction tant pour les usagers que pour les soignants.

Le service se retrouve fréquemment dépourvu de son personnel pour des activités annexes ce qui augmente considérablement le temps de prise en charge des patients et accroit des situations d’engorgement, des temps d’attente dans les couloirs, de l’inconfort, des températures des locaux inadaptées, de la chaleur, du bruit. Ces conditions d’accueil et de prise en charge engendrent des situations parfois conflictuelles qui viennent aggraver des conditions de travail déjà difficiles au grand regret des professionnels.

Nous souhaitons que ce service d’urgences puisse vous accueillir de la façon la plus humaine possible, comme vous êtes en droit de l’exiger de la part d’un service public de santé.

Pour ce faire il est indispensable :

  • De recruter des infirmier(e)s, des aides soignant(e)s, des personnels administratifs.
  • De disposer de lits d’hospitalisation pour désengorger les urgences et réduire le temps d’attente.
  • De prévoir des investissements en équipements médicaux et mobiliers.
  • D’installer une climatisation.
  • De réaliser la réfection et l’adaptation des locaux.
  • De sécuriser la zone d’accueil.
  • D’intégrer dans le projet territorial de santé l’agrandissement du service proportionnellement au nombre de passages.

Après avoir alerté la direction à maintes reprises ces dernières années et constatant l’immobilisme, nous n’avons pas d’autre choix aujourd’hui que de nous mettre en grève de façon illimitée et de faire appel à votre soutien en signant notre pétition.

Et si vous vous interrogez encore sur les raisons, la réponse est simple, la médecine, le médicament sont aussi les temples de l’argent fou. Ceci est à lire > ici.

Encore un coup sur les citoyens en difficulté

Quelle est l’utilité pour les médias de titrer régulièrement sur les évolutions du chômage à trois mois ? Derrière un semblant d’information se cachent les pièges d’une communication qui masque la réalité du chômage et ce que subissent ses victimes. Pour notre part, nous publions les chiffres sur des périodes longues et sur les différentes catégories de chômeurs. Chaque citoyen doit pouvoir construire une image réelle du pays sur les vraies tendances plutôt que sur des phénomènes temporaires. Voici les évolutions et la situation :

Dans la zone d’emploi de Saint-Malo, l’évolution du nombre de chômeurs est présentée ci-dessous.

Source D.A.R.E.S

La répartition des demandeurs d’emploi par âge et par sexe, au 1er octobre 2018, était la suivante :

Lecture: les femmes de – de 25ans (en vert) sont 530 soit 14% des femmes des catégories A.B.C
Source D.A.R.E.S

Les gouvernements ont décidé que la différence de niveau de vie entre travailleurs et privés d’emploi devait être plus visible. Pour cela la succession de petites phrases de nos responsables gouvernementaux, en particulier de ceux qui sont au pouvoir actuellement, participe à la construction du mythe du chômeur fraudeur. L’image d’une vie dans laquelle il suffirait de traverser la rue pour trouver un emploi est patiemment construite et ancrée dans la tête des travailleurs pauvres, et donc que si l’Autre est au chômage, c’est qu’il en profite et qu’il a les moyens.

Accroché à la protection des plus riches, le gouvernement ne prend pas en compte les chiffres fournis par ses propres services. Ils sait pourtant que 50.6% des chômeurs seraient sous le seuil de pauvreté sans les transferts sociaux qui permettent de baisser ce taux de 13 points (Minima sociaux et prestations sociales > édition 2018 > DREES). Il sait également qu’il a affaire à une population peu organisée qui reste à 37% sous ce fameux seuil et, pour le coup, il n’hésite plus à cogner.

Depuis le 30 décembre 2018, la référence au salaire antérieurement perçu, qui servait jusqu’ici de critère pour déterminer l’« offre raisonnable d’emploi », est abrogée. En cas de refus successifs des « offres raisonnables » nouvelle formule, la loi prévoit la suppression d’un mois ou plus d’allocation, et non plus seulement sa suspension.

Sachant que le nombre de chômeurs indemnisés qui ne se rend pas régulièrement à un rendez-vous est inférieur à 4% (source syndicale), le gouvernement décide quand même d’accentuer leur précarisation. Même si au passage cela permet de rogner sur les allocations de cette petite partie des chômeurs, le but réel n’est pas de toucher ces ‘4%’. Le but est de jouer sur la peur de l’ensemble des demandeurs d’emploi pour leur imposer d’accepter des emplois quelles que soient les conditions salariales.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est ANPE-1024x579.png.
Devant Pôle Emploi cette semaine

Cette semaine nous étions à nouveau aux côtés du collectif « Chômeurs & précaires Ensembles solidaires », qui avait également l’appui de gilets jaunes, pour dénoncer ce mauvais coup porté aux citoyens privés d’emploi. Les demandeurs d’emplois constituent l’une des parties les plus fragiles des citoyens français. Le fait qu’ils constituent une cible privilégiée des loups de Bercy, pour la remise en cause de leurs droits, n’est pas un hasard, ni une nouveauté ( cf. ici ).

Pour en savoir plus :

un article de BASTAMAG

Le décret du 30 décembre

Les éléments sur le site officiel Service public.fr

https://www.bastamag.net/Cela-va-vraiment-etre-tres-violent-des-agents-de-Pole-emploi-reagissent-aux
https://www.bastamag.net/Cela-va-vraiment-etre-tres-violent-des-agents-de-Pole-emploi-reagissent-aux

Stop à la violence ! (Et si nous commencions par la violence sociale.)

Deux nouvelles et une réprimande sont venues ponctuer l’actualité de cette semaine. Trois météorites au milieu des unes consacrées à la violence et aux postures martiales de quelques ministres. Ces météorites en disent long sur la violence sociale et sur l’hypocrisie.

La première concerne la redistribution record de 57,4 milliards d’euros de dividende aux actionnaires « un chiffre jamais atteint depuis dix ans ! » commentent les journalistes enthousiastes qui font les pages économiques de la plupart des médias. C’est le résultat d’une année 2017, durant laquelle les entreprises du CAC 40 ont fait 92 milliards d’euros de bénéfice. Un tiers serait redistribué par Total, BNP PARIBAS et SANOFI, une entreprise qui ne paie pas d’impôts en France et profite du CICE, une banque renflouée en 2008 et un laboratoire qui tire ses plus-values de nos remboursements de médicaments.

Dans les 57,4 milliards d’euros, versés aux actionnaires, il y a l’effet des 20 milliards de CICE. Versés par l’État, grâce aux impôts et taxes que nous payons, ce sont ceux qui manquent dans les hôpitaux, les E.P.A.D. et tant d’autres endroits. Du coup, nous avons cru bon d’examiner les effets de cette aubaine sur deux aspects, nous disant qu’une « bonne nouvelle » n’arrive jamais seule.

L’avenir de l’économie repose en grande partie sur les investissements réalisés pour adapter les entreprises aux conditions de production. Pour vérifier que cette super rémunération des actionnaires s’accompagne d’un investissement conséquent, nous avons consulté les chiffres de l’INSEE.

Visiblement les chiffres qui viennent de paraître pour une partie de l’industrie ne sortent pas de l’ordinaire.

Alors servent-ils à l’emploi ?

Là encore, les chiffres du ministère du Travail (D.A.R.E.S.) ne sont pas marqués par cette année record qui comme les autres est celle de la progression du chômage.

Ni les milliards du CICE, ni les bénéfices records ne semblent renforcer l’investissement ou la baisse du chômage, seuls les dividendes versés aux actionnaires battent des records.

Notre président a visiblement fait le même constat. Écœuré par une telle nouvelle dans une période qui voit tant de Français en difficulté, cette semaine, il a cru bon de rappeler vertement aux bénéficiaires de notre système que « Les troubles que notre société traverse sont aussi parfois dus, liés au fait que beaucoup trop de nos concitoyens pensent qu’on peut obtenir sans que cet effort soit apporté».

Preuve de son indignation jupitérienne et de son rapport au peuple, puisque le CICE ne sert pas aux citoyens, il maintient le doublement des 20 milliards de CICE pour 2019.

Mais il faut excuser cette apparente confusion et cette quasi injure de notre président à l’endroit d’une partie des Français ( pas celle du CICE ). Il a découvert cette semaine que Carlos Ghosn, celui avec qui il donnait des cours sur les droits et les devoirs des citoyens en visitant les usines Renault, était un exilé fiscal aux Pays-Bas. Enfin, il a découvert que désormais l’État va avoir plus de mal à protéger le toujours patron de Renault.

 Nous aurions pu ajouter à cet article les déclarations du ministre de l’Éducation qui songe à bannir du droit aux allocations familiales les ménages dont les enfants sont violents. Nous ne l’avons pas fait, dans ce cas le traitement décalé n’était plus possible devant cette avalanche de violence sociale qui montre que décidément, derrière l’hypocrisie de la « modernité » se cache le Moyen Âge*.

*Le bannissement a été utilisé au Moyen Âge, en Italie, pour les débiteurs insolvables. Il est également attesté dans plusieurs villes du nord de la France, comme Saint-Quentin et Valenciennes, et plus largement en Europe. Le bannissement politique a été utilisé pendant le régime militaire du Brésil (1964-1985) à l’encontre des dissidents politiques coupables d’actes violents.

Cahier de doléances : Liberté, égalité et fraternité doivent sortir de vos stylos

Plus d’un mois après la mise en place des cahiers de doléances dans un nombre conséquent de mairies, la ville de Saint-Malo met, enfin, le sien à la disposition de la population.

Dans la ville, c’est le premier geste concret permettant l’expression du mécontentement. Si l’on juge par les dizaines de kilos de pain, de café, de gâteaux, de viande et les milliers de gestes de soutien que la population a adressés à ceux qui ont revêtu le gilet jaune, la marmite sociale explose et la prise en compte du ras-le-bol des inégalités et du mépris est plus qu’urgente.

Mais !

« En même temps », comme dirait le président Macron, ce retard n’est pas étonnant, le pays et la ville de Saint-Malo semblent avoir la même trajectoire.:

  • L’une comme l’autre sont pilotées par des hommes qui ont « dégagé » celui qui les avait introduits dans les sphères du pouvoir.
  • Leurs politiques, à une échelle différente, sont celles d’une partie des plus riches qui font clan autour des décideurs.
  • Dans l’une comme dans l’autre, les règles qui déplaisent à cette partie de la population sont adaptées en leur faveur. En France on revoit les règles de la fiscalité (l’ISF), à Saint-Malo les règles de l’urbanisme (la Tour et les Nielles).

Et si l’on se risque à comparer les rapports entre ces pouvoirs et la population on constate bien vite que la com’ l’emporte sur le reste. Les ressemblances sont nombreuses entre Jupiter et Neptune (Non, non pas Poséidon)[1].


[1] À l’origine, Neptune est un dieu latin, celui des eaux douces, Mais c’est seulement à partir de l’époque des guerres puniques (264-146 av. J.-C.) que les Romains démontrent leur supériorité navale et assimilent Neptune au dieu grec Poséidon.

Un seul lieu et loin de mes yeux !

C’est en substance ce que semble signifier cette décision. Dans les villages, les bourgs, les cahiers de doléances sont présents à la mairie, point central de la vie publique. À Saint-Malo, le seul cahier de doléances, ouvert pour toute la ville, est au guichet des associations ! Pour quelles raisons ?

Le côté pratique semble évoqué, il est plus facile de se garer à la Découverte qu’à Intra. Mais, si l’objectif est vraiment de donner la parole aux citoyens, c’est à la mairie, dans les mairies annexes de Saint-Servan et de Paramé et au guichet des associations que des cahiers doivent être ouverts. Peut-être même ailleurs, si les conditions le permettent. À juger de l’installation au guichet des associations, 2 à 3 m² suffisent, pourquoi ne pas utiliser également le hall de la préfecture, l’État a-t-il encore quelques responsabilités ?

Pour quels sujets ?

Les sujets et l’expression sont libres. Et puisqu’ils sont libres, ils peuvent permettre également d’exprimer le ras-le-bol du mépris local qui conduit à détruire le jardin de la Louisiane dans un quartier dont 73% des logements sont des H.L.M. et 90% dans des immeubles collectifs. Ils peuvent permettre d’exprimer le dégoût face à des élus qui parlent de développement durable, tout en construisant dans des zones humides ou sans respect du littoral (Rotheneuf et les Nielles). Ils peuvent également rappeler que 2 millions de dépenses pour le voyage de quelques skippers en Guadeloupe, c’est plus d’un an de transport gratuit pour 80 000 habitants du Pays de Saint-Malo. Ils peuvent enfin servir à dénoncer l’austérité locale et nationale et leur bilan pour les usagers et les agents dans les services publics, de la mairie à l’hôpital, des services aux personnes âgées à ceux consacrés à l’enfance. Bref, un bilan humain catastrophique au niveau du pays dont la ville devient l’un des laboratoires.

Pour quoi faire ?

Nous n’avons pas beaucoup d’illusion. Mais il faut se souvenir que les cahiers de doléances n’étaient, à l’origine, qu’un vieil outil de l’ancien régime dont pouvaient également se servir les nobles et les religieux. Pour autant, ils contenaient déjà des éléments très en avance, comme des plaintes contre la pollution[2]. Les puissants ont oublié que ces cahiers ont abouti à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui place la résistance à l’oppression dans nos droits imprescriptibles au même titre que la liberté, la propriété et la sûreté. Il faut se souvenir que les cahiers de doléances doivent être utilisés pour favoriser l’humain, résidents ou pas, de toutes nationalités et toutes croyances, plutôt que le profit.


[2] « La Contamination du monde. Une histoire des pollutions à l’âge industriel » Les universitaires François Jarrige et Thomas Le Roux relèvent que dans le cahier de doléances de Daspich et Ebange, les habitants se plaignent de la forte pollution du ruisseau de Fenche, infecté « par le mélange de cette eau trouble, jaune et remplie de rouille de fer au point que même les jardiniers ne peuvent en arroser leurs jardins ».

C’est dans cet esprit, qui est celui de la charte d’Osons!, que nous appelons à aller les remplir pour dénoncer les injustices nationales comme locales.

Rêves de salauds (2)

Rêves de salauds (2)

Relire l’intro ici

Seconde fable : Il y a ceux qui paient l’impôt et ceux qui en profitent.


La réalité est assez différente.

En premier lieu, les impôts sur le revenu ne représentent qu’une faible part des prélèvements (7%). Cette faiblesse, qui ne permet pas de contribuer suffisamment à la redistribution des richesses, est compensée par le niveau excessif des prélèvements proportionnels (T.V.A., …) qui reposent sur tous.

En second lieu, en 2016, parmi ceux dont les revenus sont supérieurs à 50 000€, 206 271 ménages ont échappé à l’impôt. On peut supposer qu’ils ont profité à plein des 474 niches fiscales ou sociales. Mais étrangement, jamais ceux-ci ne sont considérés comme des profiteurs.

Si les impôts sur le revenu, cette faible partie des prélèvements, sont souvent évoqués, ce n’est pas anodin. Cela permet de mettre en avant le seul aspect (avec l’impôt sur la fortune) pour lequel les plus riches semblent faire un effort plus important que les autres.

Certains médias ne manquent pas de souligner que les ménages les 10% les plus riches paient 70% de l’impôt sur le revenu (soit 4,9% de l’ensemble des prélèvements). En général, ils oublient de préciser qu’après impôts, ils restent destinataires de 21,23% du revenu disponible, alors que les privilégiés de l’étage du dessous, les 10% des ménages les plus pauvres, se partagent 4,62% de ce même revenu, après prestations sociales…

Dans ce domaine également, le vocabulaire des plus riches l’a emporté (pour l’instant). Il masque 100 milliards de niches fiscales, de 60 à 130 milliards d’évasion fiscale et 48 milliards de fraudes à la T.V.A. qui profitent exclusivement aux ménages les plus riches. Ces niches et ses fraudes sont compensées, elles aussi, par le niveau excessif des prélèvements proportionnels qui reposent sur tous et par la recherche d’économie sur les services publics ou les prestations sociales (A.P.L, .…).

C’est à ce prix (pour les plus modestes) et depuis des dizaines d’années que les gouvernements sécurisent l’argent des plus riches. Et encore, on ne parle pas ici des 1% les plus riches à qui semble dédier l’appareil d’État depuis l’élection d’E.Macron.

À suivre 👉🏽 Rêves de salauds (3)

À tous les 👉🏽 Rêves de salauds

Rêves de salauds (1)

Rêves de salauds (1)

Relire l’intro ici

Première fable : La France serait divisée en deux, ceux qui paient l’impôt et les autres.


Depuis des années, avec des titres comme « Seuls 43% des Français paient l’impôt » ou « 10% des Français paient 70% de l’impôt », la presse, les experts et la majorité des politiques construisent une réalité de comptoir, reprise partout en France.

Nous avons réalisé cette illustration à partir de calculs de l’observatoire des inégalités et des données 2017 de l’Assemblée nationale. Il présente les 1038 milliards d’euros de prélèvement de l’année 2017.

Source : Calculs de l’Observatoire des inégalités, d’après Assemblée nationale. Données 2017

  • La première observation est que les prélèvements proportionnels, c’est-à-dire ceux qui ne réduisent pas la différence de revenu entre les uns et les autres, représentent 72,9% du total (757 milliards).
  • La seconde observation est que seuls 8,7% des prélèvements (90 milliards, dont 73 milliards d’impôts sur le revenu sont progressifs) ont effectivement un rôle dans le rétablissement d’un équilibre entre les revenus des uns et des autres.
  • La troisième observation est que les prélèvements qui concernent tout le monde (CSG, T.V.A. et taxe sur les carburants) représentent 307 milliards, soit 30% de l’ensemble des prélèvements. Ils sont 4,2 fois plus importants que les impôts sur le revenu qui ne représentent que 73 milliards, soit 7%.

La fable des Français qui ne paient pas d’impôts est fausse bien sûr, tous contribuent au minimum à 30% des prélèvements. Ces 30% sont des prélèvements proportionnels dont on sait que plus le niveau de revenu est faible, plus l’effort pour les payer est important (nous l’avons déjà évoqué ici et ).

À suivre 👉🏽  Rêves de salauds (2)

À tous les 👉🏽  Rêves de salauds

NOVEMBRE 2018 : dernier relevé des nuisances, France Info prend la relève…

NOVEMBRE 2018 : dernier relevé des nuisances, France Info prend la relève…

Novembre 2018, des constats à la baisse : concours de circonstances ou réelle amélioration ?

Quoiqu’il en soit, le travail régulier et opiniâtre du réseau des Nez malouins, pendant deux ans et demi, a permis la publication en juin dernier de notre brochure « maloNEZ ». Celle-ci objective la prégnance des nuisances olfactives dans la ville et reflète une réalité que désormais l’on ne peut plus masquer.

Cette mobilisation citoyenne a mis enfin la question de la qualité de l’air en débat à Saint-Malo, poussant les élus locaux, la CCI et la Timac à financer une campagne d’analyses de l’air. Toutefois, ces analyses, réalisées par Air Breizh qui en souligne elle-même les limites, ne fournissent pas les réponses attendues par les malouin-e-s, comme en témoigne le nombre de signatures à notre pétition qui ne cesse d’augmenter (+ 1735 ces quinze derniers jours !).

L’objectif que s’était fixé le Réseau des Nez malouins est atteint, ce relevé de novembre 2018 est donc sa dernière publication régulière[1].

 France Info prend la relève

Cependant, à l’occasion de la Cop 24, France Info nous offre la possibilité de faire connaître la situation malouine au-delà des remparts. Il vous suffit de compléter le formulaire que vous trouverez en cliquant sur l’image ci-dessous :

Vous vivez près d’un site pollué ? Alertez-nous !

Pour nous, il est temps de passer à d’autres formes d’actions notamment pour obtenir la considération et l’intervention des services de l’état.

Notre combat, long et ardu, pour obtenir des avancées sensibles sur la question de la qualité de l’air à Saint-Malo continue !

À partir du 1er janvier 2019, nous réaliserons un recensement, par rue, des habitants touchés tant sur le plan de l’altération de la qualité de la vie que sur le plan des inquiétudes sanitaires. Les volontaires pour nous aider à réaliser ce travail de fourmi peuvent nous contacter dès à présent par mail osonslair@osons-a-stmalo.com ou par téléphone au 07 69 07 83 57.

Télécharger (PDF, 81KB)


[1] Les signalements de nuisance seront toujours possibles sur le site pour archives, statistiques.


 

Contacter Osons! l’air :   osonslair@osons-a-stmalo.com  ,  Facebook   ,  Twitter

Osons! – Guichet des Associations – 40 ter Square des Caraïbes – 35400 ST MALO

Téléphone : 07 69 07 83 57

Élections des représentants des locataires HLM : La CNL défend le jardin de la Louisiane !

Dans le tumulte général, les élections de représentants des locataires aux conseils d’administration des organismes HLM se préparent en silence. Depuis des années, ce rendez-vous, qui concerne plus de douze millions de locataires et plus de 4,5 millions de logements, passe presque inaperçu. Pourtant, non seulement le logement est la dépense la plus importante dans le budget des ménages modestes, mais en plus les organismes HLM sont les seuls organismes sociaux qui organisent encore la participation directe des habitants.

C’est ce qu’explique Maguy Gaillard, responsable de la CNL 35, lors de la conférence de presse du vendredi 30 novembre 2018. Elle est entourée d’une partie des candidats de la liste de la CNL à l’élection des représentants des locataires d’Émeraude Habitation qui se déroulera le mardi 4 décembre 2018. À Saint-Malo, la CNL propose une liste de huit personnes (4 femmes, 4 hommes), toutes locataires.

Chacune de ces personnes a son vécu de la vie en HLM. Quelquefois les histoires frisent l’absurde, comme celle de locataires d’une maison individuelle, à qui l’Office a demandé d’ôter l’isolation thermique qu’ils avaient fait poser. L’autorisation n’avait pas été demandée pour ces travaux d’amélioration, mais depuis personne n’est venu ré-isoler la maison…

Résolument aux côtés des locataires, la CNL s’engage contre la réduction du parc de logements locatifs et leur vente (malgré les 2000 demandes de logements dans le Pays de Saint-Malo, y compris les mutations) et contre les expulsions qui touchent d’abord la partie la plus vulnérable de la population.

À Saint-Malo, comme à Paris, la Confédération Nationale du Logement est également opposée au projet de construction dans le jardin de la Louisiane. Depuis cet été, la CNL soutient l’association OSONS! et les riverains.

OSONS! encourage les locataires d’Emeraude Habitation à voter pour les candidats des associations qui refusent la destruction du jardin de la Louisiane.

Pour l’instant seuls ceux de la Confédération Nationale du Logement ont fait connaître leur position.

Le Nautilus suite : Battez vous ! Mais en bonne santé

Le Nautilus suite : Battez vous ! Mais en bonne santé

Il y a quelques jours nous avons publié une information à la demande du propriétaire de l’hôtel Le Nautilus (ici).

Comprenant ses vœux de médiatisation, nous ne portions pas d’analyse sur le dossier, nous contentant de vous appeler à vous faire une opinion.

Depuis, nous avons été alertés sur le fait que notre article pouvait être compris comme un encouragement à poursuivre une grève de la faim dont personne ne peut connaître les conséquences humaines. C’est la force de notre association de pouvoir compter sur les interpellations de nos membres ou des Malouins.

Pour lever toute ambiguïté, nous publions ci-dessous le courrier que nous avons adressé à l’adresse du propriétaire de l’hôtel Le Nautilus, qui nous en a chaleureusement remercier. Elle comprend également quelques pistes juridiques sur cette affaire.

Télécharger (PDF, 279KB)

 

Qui peut imaginer ?

Qui peut imaginer ?

Si OSONS! n’a pas pour objet de s’occuper de tous les problèmes dans Saint-Malo, cette demande a cependant attiré notre attention. En provenance de l’hôtel Le Nautilus, situé dans Intra-Muros, nous avons reçu le message suivant :

Bonjour,

À toutes fins utiles, si vous avez la possibilité de médiatiser mieux que ne le font Ouest-France et Le Télégramme :

Imaginons qu’une demande de permis de construire ait été demandée pour un immeuble qui serait construit à 15 cm des fenêtres de la propriété de monsieur le maire ou d’un élu local. Qui peut imaginer que ce permis de construire aurait été autorisé par le service de l’urbanisme ?!

Bien cordialement “

La missive était accompagnée du double d’un courrier au préfet qui donne le détail de l’affaire, voir ci-dessous.

À vous de vous faire une opinion…

Télécharger (PDF, 658KB)

 

Foncier Solidaire à Saint-Malo, un bon plan pour qui ?

Un clic sur l’affiche pour accéder au flyer

De 2014 au 10 mai 2017, sous les ministères du logement Duflot et Cosse, le dispositif français d’accès à la propriété du logement des ménages modestes a été complété par la possibilité de création d’organismes fonciers solidaires. Les derniers maillons du dispositif sont passés relativement inaperçus, masqués par la période électorale intense que vivait le pays au même moment.

Le 15 juin 2017, à peine un mois après le dernier décret, une société privée était créée dans le but d’obtenir l’agrément en tant qu’organisme foncier. La demande faite le 8 septembre 2017, le préfet de Région a agréé la société «Foncier Coopératif Malouin» le 22 novembre 2017.

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit, selon les termes de la loi, de faciliter l’accession à la propriété des ménages modestes en dissociant la propriété du sol et celle du bâti. Le sol est sorti du marché foncier et reste la propriété des organismes fonciers solidaires.

L’idée et la pratique ne sont pas nouvelles dans différents pays (USA, Belgique, Royaume-Uni) et la communication organisée autour  du dispositif français l’a bien évidemment  assimilé à la philosophie des organismes les plus solidaires, les progressistes, mais est-ce bien la réalité ? Selon la réponse, quelles sont les informations à donner aux ménages qui seraient tentés ?

En France (pour le logement), la dissociation du sol et du bâti remonte essentiellement à la période antérieure à 1789. Elle existait pour le meilleur,  c’était la libre disposition du sol à ceux qui le travaillaient jusqu’aux récoltes, et le pire, l’accaparation des biens construits par les puissants de l’époque.

Pour une information critique et citoyenne :

L’immobilier à Saint-Malo est un sujet sensible et OSONS! n’a pas manqué d’interroger la préfecture (9 mars 2018) sur les conditions de cette création expresse et de cet agrément. Nous avons obtenu la communication des pièces essentielles du dossier.

La solution adoptée en France, et particulièrement à Saint-Malo, permet-elle de rompre avec l’histoire de notre pays ?
Développe-t-elle la propriété commune des sols ? Développera-t-elle le respect de l’accédant et sa mise en sécurité face à la précarité ? Les puissants, ceux qui contrôlent déjà le foncier malouin, ne vont-ils pas s’accaparer cet instrument ?

C’est le thème de l’atelier d’urbanisme organisé par OSONS!

Le vendredi 23 novembre 2018 – à 20h – à la

Maison de quartier de Rothéneuf

 

Relevé des nuisances à Saint-Malo – Octobre 2018

Relevé des nuisances à Saint-Malo – Octobre 2018

Ce n’est pas l’air d’une course au large, ni les effluves de rhum qui enivrent Saint-Malo, …aurait-il fallu armer un bateau baptisé « Saint-Malo pue ! » ?

Quelques témoignages du mois d’octobre :

  • En raison de l’ouverture des ponts, nous avons dû emprunter la Chaussée des Corsaires, avons été confrontés à une poussière blanchâtre obligeant à se protéger le visage, assortie d’une très forte odeur chimique, phosphates et engrais. Irrespirable.
  • Gène au travail, impossible d’ouvrir les fenêtres, odeur nauséabonde.
  • Cette odeur, nous l’avons eue déjà la semaine passée… Personnellement je ne pouvais pas rester dehors.
  • C’est l’horreur depuis deux jours !! Odeur très forte, très gênante ! Impossible d’aérer.
  • Arrêt du footing
  • La même odeur insupportable qui s’est déjà manifestée tant de fois. Ce dimanche, elle a envahi le garage collectif du 15 de la rue du Port et s’infiltre dans la cage d’escalier. Il s’agit d’un épisode parmi d’autres et sans doute pas le moins supportable. Et pourtant qui voudrait supporter cette odeur ? Il suffit de s’entretenir avec les voisins pour constater que la même impatience face à ces nuisances olfactives est partagée depuis longtemps. Seuls le manque de communication et l’atomisation des volontés dans nos cités modernes expliquent que rien n’ait été entrepris contre cet opportunisme économique sans vergogne. On nous attaque ! Il faudra bien que nous finissions par défendre notre bien-être le plus élémentaire autant que nos santés.

Voici le relevé des Nez malouins, le quartier de Saint-Servan – Solidor fait, comme souvent dans cette épreuve olfactive, la course en tête !

Télécharger (PDF, 126KB)

 

Contacter Osons! l’air :   osonslair@osons-a-stmalo.com  ,  Facebook   ,  Twitter

Osons! – Guichet des Associations – 40 ter Square des Caraïbes – 35400 ST MALO

Téléphone : 07 69 07 83 57

Conférence sur la qualité de l’air : Morceaux choisis

Morceaux choisis de la conférence sur la qualité de l’air. Nous préparons la suite pour une réaction de l’entreprise et des autorités.

Le bon air à Saint-Malo ??

Contacter Osons! : osons@osons-a-stmalo.com ,  Facebook Osons!  ,  Twitter Osons!

Contacter Osons! l’air :   osonslair@osons-a-stmalo.com  ,  Facebook Osons! l’air  ,  Twitter Osons! l’air

Osons! – Guichet des Associations – 40 ter Square des Caraïbes – 35400 ST MALO

Téléphone : 07 69 07 83 57

Les baromètres des organismes officiels nous renvoient à une réalité loin des pontons

Deux indicateurs sont parus dans les dernières semaines.

C’est en premier lieu le baromètre de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) sur les chiffres de l’emploi. Nous avons régulièrement relayé les informations de l’organisme officiel, en particulier lorsque les sirènes médiatiques tentaient de noyer le poisson d’une réalité qui ne change pas malgré les gesticulations des ministres depuis de nombreuses années.

Cette fois, c’est une hausse qui est annoncée, mais cela ne suffit pas à nous faire perdre nos bonnes habitudes ou à cesser de publier les évolutions sur des durées assez longues. En effet, le commentaire sur un trimestre n’est pas plus valable dans un sens que dans l’autre.

En jaune, la courbe des chômeurs de catégorie A et en bleu, celle des chômeurs de catégories A, B, C (les catégories sont définies ici) 

Pour une image plus détaillée, le même organisme a publié une note (ici) qui explique que 70 départements sont frappés par cette augmentation. Mais ce qui semble le plus marquant, comme le montre l’illustration ci-dessous, c’est que l’évolution est toujours la même, l’exclusion du monde du travail de ceux qui en ont été écartés le plus longtemps.

Extrait de la note de la DARES “Éclairage territorial sur les demandeurs d’emploi au 3e trimestre 2018”

 

En second lieu, c’est l’INSEE qui publie une analyse (ici) ” Bilan démographique 2017 : plus de décès que de naissances dans la moitié des communes bretonnes “. Notre mauvais esprit nous a conduit à regarder plus précisément comment ce bilan nous informait sur Saint-Malo.

Nous sommes au regret de vous confirmer, une fois de plus, que dans ce domaine les tendances sont tenaces et à force de chasser les familles de Saint-Malo par le coût du foncier, cela se voit.

Saint-Malo est la ville bretonne de + de 20.000 habitants dont le solde  naturel (naissances /décès) est le plus négatif. La carte ci-dessous montre le panorama général de la région. Le plus gros rond bleu (solde naturel négatif 2017) est celui de Saint-Malo…..

 

Réunion sur l’air : OSONS! fait salle comble

Si les skippers de la route du Rhum sont aux commandes de machines dont les voiles ont une surface de 650 m² au portant, voire plus, ils restent de petits joueurs face au 1680 m² de surface d’échange alvéolaire qu’offrent nos poumons chaque minute à notre respiration.

« Vous arrêtez de manger, vous tenez trois semaines ; de boire, vous tenez 3 jours ; mais de respirer, vous ne tenez pas trois minutes. »

Ce sont les images que l’on peut retenir de la conférence, organisée par OSONS!, au cours de laquelle le docteur Claude Lesné, ingénieur chercheur honoraire au CNRS, a montré toute la complexité, la force mais aussi la fragilité de notre système respiratoire. Chacun a pu entendre les mises en garde du spécialiste des polluants aériens. Le docteur Lesné s’est attaché à montrer les mécaniques de transfert dans notre corps des molécules et des particules aériennes toxiques que nous craignons tous. Il a également expliqué les atteintes à notre santé liées à l’agression répétée de nos voies respiratoires par de mauvaises odeurs âcres, irritantes dont les pathologies ont été documentées par des études, il y a plus de vingt ans.

Système d’échange, alvéoles et capillaires

Pour illustrer l’importance de vivre dans de bonnes conditions de qualité d’air, le docteur Lesné a rappelé des chiffres qui illustrent notre système respiratoire. Ils expliquent en quoi, avec la pollution de fond déjà problématique, la vigilance doit être continue en termes de qualité de l’air. C’est notre combat à Saint-Malo.

En considérant un effort moyen sur 24h :

  • nous consommons 15 m3 d’air
  • la surface d’échange alvéolaire (vers le système sanguin) utilisée est comprise entre 2.500.000 et  4.000.000 de m².

Chaque minute, la totalité de notre sang est en contact avec les 2000 km de capillaires alvéolaires de notre corps, et certaines molécules n’empruntent pas la voie sanguine pour passer directement de la cavité nasale à certaines zones du cerveau.

        

Dans une salle comble, les questions et les témoignages ont été nombreux. Les participants déterminés souhaitant avant tout agir pour se protéger et protéger leurs enfants (90% des alvéoles pulmonaires se forment pendant l’enfance). Les réponses ont été simples et directes de la part du médecin qui, comme les animateurs de l’association OSONS!, estime que seul le rapport de force imposé par une population mobilisée pourra entraîner l’action des pouvoirs publics et des entreprises.

La suite : demandes d’audience auprès du Préfet, du service des installations classées, de l’Agence Régionale de Santé (ARS), et, avec le soutien d’Air Breizh, demande de création officielle d’un réseau des Nez (*).

(*) En Normandie, un tel réseau a conduit les entreprises à réaliser 122 millions d’euros d’investissements pour l’amélioration de la qualité de l’air.

À chacun sa Louisiane !

À chacun sa Louisiane,  cet article de Bastamag nous montre qu’il n’y a pas qu’à Saint-Malo que les arbres gênent les projets ” géniaux ” de certains élus. Mais parfois, les habitants ne laissent pas faire et les tronçonneuses reculent…

Sous prétexte de « rénovation », la mairie de Marseille a lancé tronçonneuses et engins de chantier, escortés des forces de l’ordre, à l’assaut de La Plaine. Objectif : transformer ce quartier au cœur de de la cité, qui accueille pourtant un marché populaire, des espaces de jeux et de sortie prisés des habitants, toutes classes sociales et générations confondues, en zone « attractive ». Comprenez : sans ses habitants pauvres et son ambiance un peu trop « populo ». Mais la municipalité est tombée sur un os : la résistance des habitants organisés en assemblée populaire. Récit de la naissance de cette « zone à défendre » urbaine.”

La suite est ici

Tous nos articles sur la Louisiane

Projet de Tour : notre seconde contribution à l’enquête

Vue de la Montagne Saint-Joseph. Le rectangle sombre est à la hauteur de la tour (2 fois les immeubles proches). Un zoom est possible sur la photo

L’enquête publique relative au projet de tour à la gare est en cours et se termine le 24 octobre 2018. Nous sommes vigilants et consultons le registre d’enquête sur lequel les associations et les particuliers déposent leur observations.

Ces derniers jours, nous avons noté un nombre de contributions assez rapprochées sur le thème de la densité et de la consommation des terres agricoles. Est-ce un hasard ? Dans tous les cas, il semblait important de donner nos commentaires sur les arguments développés. Vous les trouverez ci-dessous.

Il reste quelques jours jusqu’au 24 octobre, nous vous proposons un courrier type à améliorer pour participer à l’enquête.

Notre seconde contribution à l’enquête :

Télécharger (PDF, 308KB)

Le courrier type que nous proposons (un clic)

L’accès au registre d’enquête publique dématérialisé (un clic)

Pour déposer un avis (un clic)

Notre article précédent (un clic)