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Osons faire le point

En juillet 2020, 12 plaignant·e·s et OSONS ! obtiennent de la juge de Saint-Malo, la réalisation d’une expertise judiciaire de l’activité de TIMAC AGRO. Depuis, nous sommes attentifs à ne pas troubler cette expertise. Pour autant,nous continuons à être vigilant·e·s sur la pollution de l’air et de l’eau, c’est pour cela que nous avons saisi le tribunal administratif contre les autorisations d’exploiter données par le préfet d’Ille-et-Vilaine à Timac Agro, en mai 2021. Durant cette période nous avons construit des liens avec les associations qui se battent contre la pollution des usines Timac, présentes également à Rochefort et Bayonne, du travail de fond en quelque sorte.

En revanche, depuis la fin de l’année 2022, nous assistons à la multiplication des études, des articles de journaux, des réunions institutionnelles qui se suivent et se contredisent dans les détails, mais se rejoignent sur l’essentiel, le flou et l’approximation.

Cette profusion n’a précédemment existé qu’au printemps 2018, au moment où il fallait taire la première sanction du préfet d’Ille-et-Vilaine contre la Timac alors en préparation et effective fin juillet 2018. À l’époque, l’opération a été réussie et ce n’est qu’un an plus tard, durant l’été 2019, que les associations ont eu connaissance des dégagements illégaux d’ammoniac des usines de TIMAC AGRO, jusque 15 fois plus que la norme.

Une expertise qui dure, sur laquelle les Malouin·e·s nous demandent des informations. Des autorités qui clament la pureté de l’air pendant que des médecins disent le contraire., il était temps pour OSONS! de faire une réunion publique d’information. Nous vous donnons rendez-vous le 13 avril, à 20 heures, espace Bouvet à Saint-Servan (à côté du théâtre).

Les portes ouvertes

Cela s’appelle enfoncer les portes ouvertes.

Ouest-France a publié dans son édition du 18 et 19 février 2023 un article sur la concentration de particules fines dites PM 2.5 à Saint-Malo. L’article est basé sur une étude d’Air-Breizh sur les particules fines. Avides de nouvelles sur le front de la pollution à Saint-Malo, nous avons lu cet article et rapidement appris qu’il n’y avait rien à apprendre, à part le fait qu’Air-Breizh constate aujourd’hui ce que nous avons constaté à partir de 2019 grâce au réseau de capteurs d’air que nous avons mis en place. Il n’y a rien dans cet article qui ne soit déjà constaté et publié ( ici) au moins depuis 2020, à croire que ce bel organisme n’a pas les moyens de faire mieux que quelques citoyen·ne·s décidé·e·s.

Il est toujours agréable de pouvoir faire constater le sérieux du travail que nous avons mené et que confirme Air-Breizh. Il pourrait être moins agréable de voir qu’après avoir essuyé les plâtres sur la question, la paternité des premières mesures et constats n’était pas rappelée, mais après tout nous n’avions que trois ans d’avance…

Mais à la place de ce désagrément, c’est une grande méfiance qui s’est installée.

Depuis des années, par hasard, il faut l’espérer, chaque « bonne » nouvelle précède des révélations importantes. Souvenez-vous lorsque la première étude Air-Breizh est sortie à la fin juillet 2018, elle démontrait la pureté de l’air à Saint-Malo (cf. ouest France du  29/06/2018),  au même moment, le préfet sanctionnait, en secret, Timac-Agro pour ses rejets d’ammoniac qui en faisait le premier producteur breton. Plus proche en mai 2021, le préfet considérait la production de Timac-Agro suffisamment sous contrôle pour publier de nouvelles autorisations, quatre mois plus tard l’ammoniac s’échappait encore hors des seuils autorisés.

Alors quelle va être la suite ? Après les odeurs, les poussières, les lichens et les particules fines, nous aurons fait le bilan, il ne reste plus que des révélations sur la santé et les résultats de l’expertise judiciaire sur l’activité de Timac-Agro, mais nous n’attendrons pas 3 ans.

Respir ! (Bayonne), PRA’ (Tonnay-Charente), Osons ! tout savoir sur leur conférence de presse commune.

Le dossier de presse :

La presse ici et ailleurs:

Et la radio Demoiselle FM

 

 

 

 

 

‘Ammoniac mon amour’ – Balade sur la qualité de l’air

‘Ammoniac mon amour’, balade sur la qualité de l’air à Saint-Malo organisée par OSONS !

Le 2 juillet 2020, le tribunal judiciaire de Saint-Malo a ordonné la première expertise judiciaire française sur l’activité de la Timac. Le but est de dire si les installations, les procédés de fabrication et de manutention, sont conformes aux normes et adaptés à la prévention des nuisances, en mettant en évidence les risques sur la santé des personnes exposées. Prévue pour durer 8 mois, l’expertise va durer plus de deux ans durant lesquels les plaignant·e·s dont l’association et l’avocate travaillent d’arrache-pied pour faire valoir les constats et inquiétudes des Malouin·e·s.

Le 18 septembre 2021, l’association OSONS ! et d’autres plaignant·e·s ont déposé un recours au tribunal administratif contre les arrêtés du préfet d’Ille et Vilaine de mai 2021, destinés à modifier, en apparence, l’exploitation des mêmes usines.

Depuis, différentes sources communiquent sur les questions de pollution de l’air à Saint-Malo, sans plus de prudence qu’avant 2020 et sans attendre les résultats de l’expertise.

Pour une information directe aux citoyens·ne·s qui n’empiète pas sur les décisions de justice, l’association OSONS ! invite à une balade intitulée « Ammoniac mon amour » durant laquelle l’historique et l’actualité de son action et des dossiers de la qualité de l’air malouin seront expliqués.

‘Ammoniac mon amour’ le 2 juillet 2022 à 17h, départ, rond-point entre la rue Hochelaga et le quai du Val, arrivée, allée Marie Marvingt. La balade sera suivie d’un micro-ouvert aux prises de parole sur le thème de la qualité de l’air et ceux qui le souhaitent pourront prolonger les échanges avec l’association en prévoyant leur pique-nique.

Lettre ouverte à propos des études sur l’ammoniac et leur publicité

Lettre ouverte à propos des études sur l’ammoniac et leur publicité

Vert de Rage France TV

Cette lettre ouverte a été communiquée il y a une dizaine de jours aux journaux locaux sans résultat pour deux d’entre eux. C’est un choix éditorial qui ne laisse pas de place à ceux qui ont saisi la justice pour un vrai bilan des activités provocant les rejets polluants à Saint-Malo. Seul le Pays Malouin a publié une partie de notre texte, mais rompant avec la tradition des lettres ouvertes auxquelles il peut être fait une réponse, le choix a été d’y intégrer les conclusions d’Air-Breizh.

Le 2 juillet 2020, beaucoup d’entre nous ont espéré qu’il y aurait un avant et un après. L’avant était constitué d’informations régulières sur les investissements de la Timac pour améliorer sa fabrication et son panache de ‘vapeur d’eau’ (améliorée à l’ammoniac…) . L’après y ressemble beaucoup, avec son cortège de travaux et son absence d’ammoniac. Peu importe qu’une expertise judiciaire soit en cours depuis ce 2 juillet 2020, la communication varie peu. Quelques jours après le magazine « vert de rage » sur les engrais phosphatés, diffusé sur France 5, c’est une étude qui semble moins polémique qui est mise en avant.

Il s’agit d’une étude sur l’ammoniac en Bretagne publiée par Air-Breizh. « Ça va mieux ! » le message est simple, prudent et parfait, puisque confirmé par une partie des associations. Mais qui a consulté sérieusement cette étude ?

Air-Breizh, un organisme connu à Saint-Malo.
(constitution d'Air-Breizh à comparer avec  la commission Timac )

En juin 2018 à l’occasion d’une première étude, la caution scientifique d’Air-Breizh a permis aux élus, et autres, d’affirmer qu’à Saint-Malo tout allait bien. Un an plus tard, nous apprenions que tout ce joli monde mentait ou n’était pas informé. Le préfet et ses services savaient depuis le début 2018 que les rejets d’ammoniac de la Timac étaient considérables. Étrangement, alors qu’Air-Breizh faisait ses relevés au plus fort des rejets d’ammoniac, rien dans son étude, pas même une réserve inspirée par l’un de ses membres et financeurs (ADEME, ARS, DREAL, Préfecture d’Ille et Vilaine, Agglomération de Saint-Malo, Timac Agro…) dont beaucoup étaient au courant. À l’époque, les relecteurs de l’étude, responsables de la Timac ont trouvé les conclusions parfaites. La prudence s’impose d’autant plus aujourd’hui.

Des choix techniques discutables.

L’étude d’Air-Breizh sur l’ammoniac (version de septembre 2021) comporte un certain nombre de choix techniques discutables.

Le choix des lieux de mesure., le cimetière de Rocabey, la CCI boulevard Louis-Martin et rue du Général Ferrié face à l’une des entrées de l’usine de la Z.I.

Depuis plusieurs années, un périmètre des retombées préférentielles des rejets d’ammoniac de l’usine du quai intérieur a été défini par les bureaux d’études de la Timac, ce travail est validé par les services de l’État. Il est également celui dans lequel le plus grand nombre d’alertes odeurs ont été collectées entre 2015 et 2018 par le réseau des nez d’OSONS ! Il s’agit du haut de Saint-Servan. Étonnamment aucun capteur n’y a été installé.

La conception des cheminées des installations classées. Leur hauteur est règlementée en fonction des gaz, de leur quantité, de la vitesse de sortie, le but est d’assurer une bonne diffusion dans l’atmosphère. En s’élevant suffisamment, les gaz volatils, comme l’ammoniac, retombent au-delà du kilomètre, dilués ou modifiés. Situé plus haut que les cheminées du port, Saint-Servan est particulièrement sensible, les gaz s’y déposent plus rapidement et plus concentrés. Étonnamment, les capteurs ont été installés aux points bas et proches des usines, à 250 mètres de la Timac de la zone industrielle et à 520 m de l’usine du port, avenue Louis-Martin. Les capteurs ont été installés sans prendre en compte les études existantes
ou les principes règlementaires concernant la hauteur des cheminées des installations classées
.

Pourquoi des taux d’ammoniac plus fort à Saint-Malo ?  Les rejets d’ammoniac, par les cheminées, seraient de vingt à trente fois plus faibles qu’avant 2019. Mais malgré une implantation inadaptée, les capteurs malouins ont enregistré des taux et des pics d’ammoniac plus importants qu’ailleurs en Bretagne. La règlementation nous donne peut-être l’explication. Elle impose la surveillance des rejets diffus, ceux qui ne passent pas par les cheminées et s’échappent, par exemple, des stockages ou de la maturation des produits à l’air libre. Des riverains, des employés à proximité et des membres d’OSONS ! ont fait régulièrement le constat d’odeurs fortes alors qu’il n’y avait pas de fabrication ou de fumée. Les capteurs ont-ils mesuré des rejets d’ammoniac d’origine diffuse, attestant, sans le dire, la présence de sources non prises en compte?

Et les particules fines 2.5 ? Canalisé ou diffus, l’ammoniac se combine dans l’atmosphère avec d’autres gaz, produisant des particules fines secondaires 2.5. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, ce sont les particules les plus dangereuses pour l’organisme humain. L’ammoniac est responsable de 40 à 60% des particules fines secondaires d’un diamètre inférieur à 2.5µ. Les quantifier et les analyser est donc un bon moyen pour avoir une mesure de l’influence de l’ammoniac. Une nouvelle fois, les schémas présentés par Air-Breizh ne concernent que les particules plus grossières et peu significatives, les PM10. Ce choix technique n’est pas justifié dans l’étude et ne remplace pas une étude des particules fines 2.5 concernant la présence d’ammoniac dans l’atmosphère

En conclusion.

Les scientifiques font le choix des études, les journalistes le choix des informations. Les associations, lorsqu’elles font le choix du travail, examinent leur pertinence, la transparence de leurs objectifs, portent le regard critique nécessaire et surtout apprennent à repérer les silences (eau, diffus, métaux, odeurs, particules fines …)

Lettre ouverte adressée aux journaux Ouest-France, Le Télégramme, le Pays Malouin le 12 octobre 2021

 

Samedi 8 Mai 2021 : L’assemblée générale d’Osons! au forum extérieur de la médiathèque

Samedi 8 Mai 2021 : L’assemblée générale d’Osons! au forum extérieur de la médiathèque

Comment organiser une Assemblée Générale d’une association citoyenne en période d’état d’urgence sanitaire ?

Comment permettre à tous les adhérents de participer aux débats alors que les salles de réunion sont inaccessibles ?

L’état d’urgence sanitaire ne peut se doubler indéfiniment d’une atonie démocratique.

En conséquence, l’assemblée générale d’Osons! se déroulera, en extérieur,  sous couvert d’un rassemblement revendicatif déclaré en préfecture.

        Le samedi 8 mai 2021 à 15h30

        « Forum » extérieur de la médiathèque (côté gare)

  •        Discussion autour des rapports d’activité et financier
  •        Le point sur les dossiers en cours : Timac, théâtre, port…
  •        L’élection du comité d’animation
  •        Questions diverses

L’assemblée générale est ouverte à tous !

Que coule la guimauve !

Le 29 mars dernier et après bien des péripéties (qui ne sont pas terminées) Osons ! a participé, en tant qu’invité, à la deuxième réunion de la commission de suivi de site de la Timac à Saint-Malo. Cette commission est largement décrite dans nos articles antérieurs, ici et ici. Alors que le compte rendu de sa première réunion n’a été publié qu’après plusieurs mois, c’est en quelques heures que la presse a, comme lors de sa première réunion, fait état des échanges corrects et la parole donnée à presque tous les participants, enfonçant le clou d’une communication toute en harmonie. Mieux cette fois, la première partie de la communication commençant à être bien ancrée, la seconde a pris le relais :

Nous serions dans la bonne voie !

Disons-le sans frilosité, le chemin risque d’être long… même si, se substituant à l’odeur des mélanges de la Timac, celle de la guimauve s’est répandue dans les colonnes malouines, oubliant les leçons de l’historique de la Timac à Saint-Malo dressé récemment par la revue « Pays ».

Malgré des plaintes continues depuis les années 1960, c’est à l’issue de douze ans de fonctionnement avec l’autorisation d’exploitation actuelle que le manque de contrôle de l’entreprise sur son process a été révélé par des rejets d’ammoniac hors normes et hors autorisation. Depuis combien de temps durait cette situation qui ne peut surprendre pour l’industrie des engrais ?

Les caractéristiques des rejets et difficultés de l’industrie de production des engrais phosphatés sont bien connues. La littérature scientifique, professionnelle et technique est vulgarisée depuis longtemps, elle vise clairement les odeurs, les poussières, les rejets d’ammoniac et la présence de métaux lourds dont le cadmium. Dans notre affaire, que le contrôleur (l’État) et le contrôlé (la Timac) découvrent cette situation après toutes ces années est plus que surprenant.

Aussi surprenant que le contenu minimaliste de l’arrêté d’exploitation de la Timac Saint-Malo comparé, par exemple, à celui en vigueur depuis 2008 pour l’usine Timac à Tonnay Charente.

Comparaison des exigences de contrôle prévues par les arrêté d’exploitation de Tonnay Charente et Saint-Malo

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Qui montre le chemin ?

Formidable, l’électrochoc provoqué par la plainte des riverains de la Timac et OSONS! et l’expertise judiciaire en cours semblent donner de premiers résultats.

Après s’être égaré si longtemps et si fortement, nous avons appris que l’État (le contrôleur) va tracer une nouvelle route à la Timac (le contrôlé) en produisant de nouvelles règles d’exploitation dès le 20 avril 2021.

Formidable mais, gavés par l’odeur de la guimauve, nous n’oublions pas l’essentiel et pour prendre un nouveau cap mieux vaut faire le point, savoir où l’on est. Si nous commençons à le savoir pour l’ammoniac, qu’en est-il des autres aspects de cette industrie ? Chacun peut espérer que les nouvelles autorisations s’inspireront de celles, plus rigoureuses, d’autres sites industriels en France. Qu’elles rattraperont un retard de plus d’une douzaine d’années et ne se limiteront pas à la question de l’ammoniac en délaissant les autres rejets.

Ces nouvelles autorisations montreront-elles la bonne voie, chacun l’espère. Désormais instruits de nos années de vigilance sur ce dossier et de celle des Malouin·e·s qui l’ont exercé avant nous, nous agirons pour que ces arrêtés soient portés au dossier d’expertise judiciaire.

Car rappelons le, si avec les autres plaignants nous avons dû rassembler plus de trente mille euros pour financer l’expertise, c’est aussi parce que la juge a fixé à l’expert la mission suivante :

  • Examiner et décrire les installations du site ;
  • Dire si les installations, procédés de fabrication et de manutention, systèmes d’extraction sont, d’une part, conforme aux normes, et d’autre part adaptées pour prévenir les nuisances constatées ;
  • Décrire et chiffrer les travaux nécessaires pour assurer la conformité règlementaire et le risque sanitaire maîtrisé, et faire baisser les nuisances olfactives, les rejets d’ammoniac, de poussières et de fumées à un niveau qui conduise à un risque sanitaire maîtrisé, et à une absence de troubles anormaux du voisinage ;
  • Indiquer la durée desdits travaux.

À l’issue du travail de l’expert, de nouveaux nouveaux arrêtés seront-ils nécessaires, voire, imposés par le juge ?

Encourager le courage de la revue ‘Pays’

Osons ! ne verse pas dans la publicité, mais sortir une nouvelle revue, indépendante, dont le premier numéro est consacré entièrement à Saint-Malo, et qui n’évite pas les sujets qui dérangent ou qui fâchent, est à saluer. Dans un univers miné par une presse locale, qui a vampirisé tous les titres de la région pour délivrer une information anémiée, mais quasi officielle, le choix n’est pas banal.

La revue n’est pas donnée, mais comment ne pas saluer le courage de l’article qui traite l’historique des relations entre la Timac et les Malouin·e·s, si détonnant face aux mièvreries journalistiques habituelles ?

Lorsque OSONS! a obtenu avec douze citoyen·ne·s une expertise judiciaire de l’activité des usines, quelques individus, défenseurs de la pollution de la Timac ont cru nécessaire d’entamer le refrain du « premier venu qui a raison ». Ils trouvent une nouvelle réponse cinglante à leurs critiques des plaignant·e·s. Dès sa création, la Timac a pratiqué le plus total irrespect pour les Malouin·e·s qui, contrairement à eux,  ‘ne vivent pas, depuis cinquante ans, la culotte sur les chevilles‘.

Tout y passe grâce au travail de recherche des journalistes. Plaintes de médecin, d’armateur et en 1967, à l’époque des élus avait un courage disparu depuis, pour parler de ” gravité des inconvénients que la société Timac risque de faire subir ” dans un courrier au sous-préfet. Même les gros bras des années soixante dix venant faire pression sur la responsable d’une association, sont évoqués.

Dans cet historique deux constantes, promesses de travaux miraculeux et appuis des services de l’État sous la houlette des Préfets successifs.

Sortir une nouvelle revue, la faire imprimer à Landernau sur du papier certifié FSC, n’est pas simple en temps ordinaires,  le confi-couvre-feu va-t-il aider la revue Pays” à trouver son lectorat ? Pour se faire une idée du contenu de la revue,  https://pays-revue.com/

L’un des documents sur lesquels s’appui cet article a également été déniché par un fin limier d’OSONS!, nous en avions laissé la primeur à Pays” et c’est avec plaisir que nous l’offrons désormais aux  détracteurs de notre action, guetteurs d’antériorité et pourfendeurs de « hors venus ».

Il s’agit de la première manifestation contre les nuisances de la Timac.

♠ « CITOYENS RÉFÉRENTS » à Saint-Malo : Osons! demande l’abandon du projet ♠

♠ « CITOYENS RÉFÉRENTS » à Saint-Malo : Osons! demande l’abandon du projet ♠

En dépit des conditions sanitaires actuelles peu propices à la tenue de débat collectif, l’association Osons ! a organisé une consultation de ses adhérent·e·s. 17 personnes se sont exprimées par écrit. Cette prise de position publique synthétise les opinions exprimées.

Dans un contexte marqué par une perte de crédibilité de la police au point que la circulaire du ministre de l’intérieur fixe comme objectif au dispositif « citoyens référents » de « favoriser le rapprochement entre les forces de sécurité de l’État, les élus locaux et la population », le maire et son équipe ont décidé, sans débat, de lancer un appel à candidature de citoyens référents.

Rappel de quelques éléments de base de la vie en société oubliés par le Maire de Saint-Malo

Il est normal et légitime de veiller sur son voisin, s’il se produit quelque chose, un accident, une agression, de porter secours, de demander de l’aide, et même d’appeler la police. C’est même un devoir d’assistance. Convivialité, bienveillance, solidarité et protection sont les éléments indissociables d’une vie en commun sereine et équilibrée.

Les citoyen·ne·s se doivent d’exercer les quatre  directement et/ou dans le cadre de structure  comme le conseil d’école, les clubs, associations, comités de quartiers, des fêtes, groupes informels…  Dans cet ensemble les moyens humains et les structures de l’État et des collectivités ont pour vocation à aider, susciter, accompagner, relier, amplifier. Introduire dans ce système relationnel un nouvel acteur, auxiliaire des services de police ayant pour mission d’informer est dangereux car risque de générer un climat délétère et suspicieux au sein de la population tant la frontière est mince entre information et délation et nous renvoie à des heures sombres de notre Histoire.

Les citoyens référents ne permettront nullement de lutter contre la délinquance.

Tel que posé par le cadre ministériel et la présentation très succincte de la mairie de Saint-Malo, ce projet ne répond en aucune façon aux problèmes que peuvent poser la délinquance et certains actes d’incivilité (Rodéo à la Découverte, deal à la gare, tapage nocturne…) à une partie des habitant·e·s. En effet, il est illusoire de croire que la Police sera mieux informée par un réseau de supplétifs et pourra davantage venir à bout de cette délinquance. Rappelons que la police de proximité détruite par Nicolas Sarkozy avait notamment pour mission de recueillir et de traiter, en toute transparence et avec professionnalisme, les informations du terrain. Rappelons également que la seule réponse répressive ne viendra pas à bout de ces problèmes.

On observera par ailleurs que notre ville ne connait pas un taux de délinquance atypique. Il n’y a pas non plus de signes locaux permettant d’objectiver un fort sentiment d’insécurité dans la population. On retiendra enfin que Saint-Malo n’est pas spécialement sous-équipée en moyens humains de sécurité : elle est siège d’une Circonscription de Sécurité Publique (police nationale) composée de 130 fonctionnaires qui opèrent sur les communes de Saint-Malo, Dinard et La Richardais ; elle dispose d’un service de police municipale composé de 49 agents, qui gère plus de 60 caméras de surveillance.

Pendant ce temps, des faits établis ne font l’objet d’aucun suivi.

 Osons! et ses adhérents estiment que plutôt que de persévérer dans ce projet, les autorités locales, maire, préfet ou président de la chambre régionale des comptes devraient porter et concentrer leur attention sur d’autres formes de délinquance telles que :

  • La chambre régionale des comptes dénonce depuis trente ans des actes illégaux dans la gestion du palais du Grand Large de Saint-Malo. La chambre en a chiffré les conséquences financières par millions d’euros, mais ni le président de la chambre ni le préfet ne saisissent le juge.
  • Le maire de Saint-Malo de 2014 à 2020 a produit une déclaration d’intérêts ‘inexacte’ en début de mandat. Fait confirmé par la rectification de la déclaration en 2019. La loi prévoit une sanction pour fausse déclaration, le procureur n’a pas été saisi, ni par les élus, ni par le préfet, ni par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. De même, les délibérations prises sous suspicion de conflit d’intérêts n’ont pas été déférées au tribunal par le préfet pourtant au fait de la situation.
  • L’agglomération de Saint-Malo a surfacturé l’enlèvement et le traitement des déchets ménagers. Le juge condamne la collectivité, mais c’est aux citoyen·ne·s de faire la demande de remboursement.
  • Les responsables de la Timac ont en toute connaissance de cause, car soumis à une surveillance particulière depuis trois ans, décidé de poursuivre l’exploitation en sachant qu’ils polluaient, les 13 et 14 janvier 2020. La société écope d’une simple amende, malgré la répétition des faits et le caractère intentionnel le préfet n’est pas obligé de transmettre au procureur.

COMMUNIQUÉ ENVOYÉ À LA PRESSE LOCALE

 

M Lurton réécrit l’histoire de son action sur la qualité de l’air

M Lurton réécrit l’histoire de son action sur la qualité de l’air

L’interview donnée par M Lurton, le 10 janvier 2021, au journal Le Télégramme, appelle  quelques  commentaires  notamment sur son action sur la question de la qualité de l’air. M Lurton affirme : « On a créé un comité de suivi des rejets de la Timac. On est vigilant sur le sujet comme je l’ai toujours été comme député. »

Mais qui a entendu M Lurton sur le dossier de la qualité de l’air ? 

Pour notre part, nous n’avons vu aucune prise de position du député Lurton sur la qualité de l’air, aucune intervention du conseiller municipal Lurton, pas même  dans la presse locale dans laquelle il était pourtant présent régulièrement. En revanche, à l’Assemblée Nationale, il s’est distingué pour dénoncer le principe de précaution, pour favoriser le glyphosate et pour autoriser les entreprises françaises à vendre, dans les pays pauvres, des produits phytosanitaires interdits en France.

En octobre dernier, M Lurton est Maire, il ignore le courrier de  Maître Leroy, avocate des riverains, qui  demandait à la commune de participer au financement de l’expertise de la Timac…

Une vérité toutefois…

C’est bien monsieur Lurton, en personne, qui a sollicité des particuliers pour constituer le comité de suivi de la Timac … sans tambour ni trompette… mais avec une diligence certaine pour éviter soigneusement les plaignants du référé contre les nuisances de la Timac. Pas assez introduits ou dociles ? ⬇︎

Qualité de l’air : Affolement dans les rangs du Saint-Malo d’avant ?

 

« Quand on veut enterrer une décision, on crée une commission. » (Clemenceau, 1841/1929)

Le 15 septembre 2020, nous avons fait parvenir le courrier suivant à Mme la préfète d’Ille et Vilaine (ici) avec copie à la Mme la ministre de la transition écologique (ici).

Dans la foulée, nous avons produit un communiqué pour la presse locale et un pour l’AFP (ici).

De quoi s’agit-il ?

Mme la préfète d’Ille et Vilaine a créé une commission de suivi de la Timac (CSS) conformément au code de l’environnement. Étonnamment, alors qu’il en était déjà question en 2019, cette commission a été créée deux jours avant la décision du tribunal de Saint-Malo ordonnant une expertise judiciaire sur l’activité de la Timac au regard des troubles anormaux du voisinage. Le problème, c’est que comme nous l’écrivons à la ministre de la transition écologique, « renouvelant les travers qui minent ce dossier, elle (la préfète) décide d’en exclure les lanceurs d’alerte ». Personne ne s’en étonnera, OSONS ! en est exclue, une association qui dit ce qu’elle fait et qui fait ce qu’elle dit, n’est visiblement pas souhaitée.  Au-delà, les malouins qui ont eu le courage de saisir le tribunal n’ont pas été sollicités et n’y seront pas représentés. Cela signifie également que passant allègrement de l’expertise judiciaire en cours, à la commission de suivi, seule l’entreprise aura l’ensemble des informations sur la totalité des procédures.

Elle est pas belle, la vie des installations classées !

Pour l’instant, nous n’avons pas de réponse à ces courriers, rien d’anormal, un courrier s’étudie et les services de l’État ont des priorités sur d’autres sujets.

Organigramme de la commission de suivi

Mais quand même…

Un article du télégramme, nous inquiète un peu. Outre le récit d’une première réunion de la commission de suivi, idyllique, nous y avons trouvé un début de réponse du sous-préfet.

« Le sous-préfet a indiqué qu’Osons!, association non agréée protection de l’environnement, ne pouvait participer au CSS. » ; « Mais la porte n’est pas fermée. »

Nos inquiétudes sont de deux ordres :

Ce type de commission sert à promouvoir l’information du public sur la protection contre « des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publique… ». (Article L 511-1 du code de l’environnement). Promouvoir l’information c’est bien, mais « en même temps » la préfecture semble encore avoir oublié de rendre public, le récent arrêté préfectoral du 13 août 2020 sanctionnant une nouvelle fois la Timac pour dépassement de son autorisation en termes de rejets d’ammoniac (ici). Cette même mauvaise habitude qui fait que des arrêtés de 2018, de même nature, n’ont toujours pas été publiés… La cohérence des services de l’État est notre première inquiétude.

La seconde est l’interprétation des textes par le sous-préfet. Ni le code de l’environnement, ni la circulaire ministérielle du 15 novembre 2012 concernant la formation des commissions de suivi de site, ne limitent la participation aux associations environnementales agréées. Toute association dont l’un des objets est la protection de l’environnement peut y participer.
La même circulaire indique : « Les règles de composition d’une commission de suivi de site sont fixées dans les grandes lignes dans le décret mais laissent une grande souplesse à l’adaptation aux contextes locaux. Le nouveau décret permet en particulier une plus grande adaptation au contexte local que ne le permettaient les règles antérieures relatives aux CLIS et aux CLIC. Je vous invite à faire largement usage de cette possibilité»

Cette commission est-elle ce qu’en disait Clemenceau ? Pour le moins la première constatation est que les liens entre les membres de son bureau sont assez loin de garantir l’indépendance.

Les liens entre les membres du bureau.. Collectivités, État et Timac sont tous membres d’Air Breizh représentante des riverains ou associations

Explosion à Beyrouth et questions à Saint-Malo

Explosion à Beyrouth et questions à Saint-Malo

L’explosion meurtrière qui s’est produite sur le port de Beyrouth au Liban nous a valu de nombreuses questions de la part des adhérents et amis d’OSONS ! ainsi que des journalistes (France Inter et autres…). C’est le moment de faire le point sur ce que nous savons de cette question.

Cette inquiétude est légitime. Le port de Saint-Malo représente 84% du trafic (engrais et produits chimiques) des ports de la région Bretagne, 586 656 T au total et 496 928 T pour Saint-Malo, (ref Bilan 2017 et Chiffres clés 2017/2018 publiés par la Région). La quantité d’ammonitrate débarquée à Saint-Malo en 2017 est de 89 560 T (dont 73.269 T comprenant plus de 27% de nitrate d’ammonium).  Pour rappel, l’explosion au Liban a été provoquée par 3 000 T de produits contenant du Nitrate d’ammonium, à Toulouse, en 2001, c’était 300 T. Dans les deux cas, les produits étaient stockés en vrac. Le simple regard sur les quantités qui transitent sur le port justifie les messages qui nous ont été adressés.

En matière de sécurité, l’actualité mondiale, régionale et malouine nous amène à dire que Saint-Malo, port breton qui reçoit les quantités les plus importantes de produits chimiques de la Région, doit bénéficier des services de professionnels de la manutention. Sur ce plan, la situation des dockers de Saint-Malo et les incertitudes qui pèsent, depuis des années, sur leur statut et leur métier sont indignes sur le plan social comme sur celui de la sécurité de tous les citoyen·ne·s. Qui, compte tenu de l’instabilité des sociétés et des objectifs, répondra, en cas de problème, aux questions de sécurité du port, à la formation du personnel et aux bonnes conditions de manutention ? La région et son opérateur sur le port doivent agir pour un règlement durable de la situation des dockers.

Les citoyen·ne·s exigent que soit mis fin définitivement à la ‘Libanisation’ de cette question.

Le transport, la manutention et l’entreposage des produits contenant du nitrate d’ammonium répondent à des conditions qui ont été plusieurs fois modifiées depuis la catastrophe d’AZF, en 2001. Les différentes autorités nous indiquent que tout est sous contrôle à Saint-Malo, depuis les soutes des bateaux jusqu’à l’expédition. C’est ce que nous espérons. Cependant, nous avions également les mêmes affirmations pour d’autres dossiers. Hélas, la transparence n’est pas au rendez-vous, la confiance ne le sera pas non plus.

L’activité du port est une citadelle dans la ville, c’est l’un des problèmes, et les questions qui se posent (qui ne sont pas limitatives) sont par exemple :

  • La question des installations classées

Le sous-préfet de Saint-Malo déclare selon l’édition du soir d’Ouest-France du 7 août 2020, « Il ne peut y avoir plus de 1000 tonnes simultanément sur l’ensemble des quais, où la marchandise est isolée en îlots de 250 tonnes maximum, tous disposés dans des zones spécifiques, où elle ne peut séjourner plus de 72 heures. »

Le BRGM, établissement public de l’État, publie la base de données des installations classées Française. Elle ne comporte aucune mention sur une installation classée ayant fait l’objet d’une déclaration ou d’une autorisation relative au stockage de nitrate d’ammonium sur le port.  Pourtant, la catégorie ‘ Mélange d’engrais simples solides à base de nitrate d’ammonium’ doit faire l’objet d’une déclaration à partir de 500 Tonnes (Arrêté du 06/07/06 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées soumises à déclaration sous la rubrique n° 4702). Quant à la rubrique 4701 des installations classées, elle prévoit une déclaration dès 100 tonnes.

Peut-être existe-t-il une exception pour les ports (???) mais dans ce cas…

  • La question des règles de contrôle :

Comment et sur quelles bases est contrôlé le respect des caractéristiques, de lieux, bâtiments, isolement, rétention, notamment des eaux d’extinction incendie si plusieurs produits chimiques cohabitent…

  • Celle des caractéristiques de chaque produit :

Comment sont respectées les consignes de sécurité propres à chaque produit. Par exemple les indications de sécurité présentes sur la fiche technique des produits de marque PULAN,  présents sur le port en BIG BAG (sac de 600 kg) à certains moments, précisent « Des procédures devraient être en place pour empêcher le vol ou l’accès par des personnes non autorisées. PULAN® doit être stocké sur le sol constitué de matériaux incombustibles et protégé de l’humidité ». Des hangars accessibles, ouverts à tous les vents et aux toitures à l’étanchéité improbable, caractérisent le port de Saint-Malo, sont-ils conformes ?

  • Celle des interactions entre produits et productions sur le port :

Comment et sur quelle base sont évaluées les questions de co-activité et d’inter-action entre les différents produits autorisés sur le port et leur manutention sur ce même lieu ? La fiche technique de l’ammonitrate PULAN précise « Dans un entrepôt contenant du nitrate d’ammonium, il est strictement interdit de fumer, souder, utiliser une flamme nue et stocker des matériaux qui peuvent réagir violemment avec le nitrate d’ammonium, ou sont combustibles, par exemple : agents réducteurs, oxydes métalliques, métaux en poudre, alcalis, acides, matières organiques ( par exemple paille, huile, graisse). Protéger de la lumière directe du soleil et de la chaleur au-dessus de 30 ° C. Ne pas stocker le nitrate d’ammonium avec d’autres fertilisants ».

De nombreux produits chimiques et notamment des engrais ou des combustibles sont stockés en grande quantité sur le port. Par exemple 2400 d’acide acétique, chlorhydrique, formique, etc. et 2250 tonnes de lessive de soude pour Hypred, l’ensemble des produits de la Timac dont 16000 tonnes d’acide phosphorique, 1000 m³ de liquide inflammable pour I.S.B France. Et parfois les non-conformités sont l’objet de procès verbaux(voir ici et ici), sont-elles évaluées par une prise en compte des autres produit.

Saint-Malo n’est pas Beyrouth, Saint-Malo n’est pas Toulouse, mais la transparence est nécessaire, de telles questions ne doivent pas reposer sur une gestion politique de la sous-préfecture aux plus hauts échelons de l’État. Elle doit reposer sur la publication des documents, tableaux de bord et bilans, bref sur l’ouverture de l’information et la capacité de saisine de la population d’une situation anormale ou d’une gestion anormale de cette situation, c’est la véritable modernité de la démocratie.

Aujourd’hui ce n’est pas le cas, ce qui est publié et rendu public semble aléatoire, ou le fait de règles peut-être protectrices, mais pour qui ?

ADDITIF: les différentes remarques ou critiques reçues à l’occasion de la parution de cet article nous laissent penser que certains lecteurs peuvent s’imaginer que la règlementation propre à la sécurité des ports nous sont totalement étrangers. Avant d’écrire nous avons consulté un certain nombre de documents et de site (ISPS, OMI,  http://www.imo.org/fr/About/Pages/Default.aspx ), restent à savoir dans quel périmètre légal et territorial ils s’appliquent, par exemple en termes d’interaction des produits stockés. Il suffit de constater que l’arrêté d’autorisation d’exploiter une installation classée de la Timac ne comporte aucune disposition en relation avec la proximité de l’activité portuaire ou référence à des textes liés à cette sécurité. Cela pose question quant au possible cloisonnement entre entités et règlementions.

Quelques autres documents consultés sur Saint-Malo, d’autres ne sont pas publics :

Le marathon des lichens

C’est fait !

Saint-Malo, mousses et lichens y perdent le nord …

L’ordonnance de la juge, commandant l’intervention d’une expertise judiciaire sur les rejets de la Timac, nous laissait un mois pour déposer une provision de 7 000 €.

Grâce à vous, le 20 juillet 2020, cette provision a été déposée au tribunal judiciaire de Saint-Malo, l’expertise a désormais 9 mois pour donner les réponses à beaucoup des questions qui inquiètent les Malouin·e·s.

Nous avons votre soutien, vous êtes de plus en plus nombreuses à exiger la transparence sur la qualité de l’air et les rejets.

Vous êtes de plus en plus nombreux·ses à ne plus vous contenter de colloques, de conférences, de tables rondes, de belles paroles et aujourd’hui de publicité.

Vous êtes de plus en plus nombreux·ses à dire que cela fait déjà plus de cinquante ans que les alertes sur l’environnement, le climat , la pollution, la santé, sont lancées, cachées, décriées, connues, dévoyées, puis évidentes.

Vous êtes de plus en plus nombreux·ses à ne plus être dupes et savoir qu’en réponse aux alertes des années 1960, les promesses de  progrès étaient pour 1980, puis 1990, puis 2000, puis 2010, puis 2020, puis pour après demain, lorsqu’on aura trouvé la bonne industrie, le bon marché, le bon élu ou le bon drapeau.

Vous êtes de plus en plus nombreux·ses à refuser de déléguer à d’autres, ou ailleurs, ou plus tard, ce que vous pouvez faire pour construire d’autres rapports dans la société pour permettre la vie avec et dans notre environnement.

BRAVO, nous sommes au premier kilomètre du marathon de l’expertise qui débute, un marathon qui se court en équipe avec vous. Peut-être faut-il l’appeler en référence à leur couleur : LE MARATHON DES LICHENS.

Qualité de l’air : Tout le monde aide pour la cagnotte

Qualité de l’air : Tout le monde aide pour la cagnotte

Dans le cadre du référé sur les troubles anormaux de voisinage contre la Timac, le juge a laissé à notre charge le financement du travail de l’expert judiciaire (voir ici). Beaucoup s’en sont étonnés ou offusqués, mais la décision est incontournable. Cette charge, pour laquelle il nous fallait trouver 7 000 € pour que l’expertise démarre, pourrait se monter à 20 000 €.

Aujourd’hui, 16 juillet 2020, nous en sommes à plus de 9 500 € entre la cagnotte en ligne (ici) et les dons qui sont arrivés directement à OSONS!.

À Saint-Malo, même les enfants sont au courant de la cagnotte !

Alors même si vous, ou vos amis, ne pratiquez pas internet et ses cagnottes numériques, vous pouvez adresser vos dons à OSONS! par courrier ou en déposant à notre adresse postale :

OSONS!  Guichet des associations – 40 ter square des Caraïbes
35400 Saint-Malo

(N’oubliez pas de préciser ‘pour l’air’.)

Jugé, gagné, mais à payer

Le 2 juillet 2020, dans l’affaire de la Timac (voir les liens en fin d’article, et ici), la juge de Saint-Malo a donné raison aux douze plaignant·e·s et à OSONS!.

Malgré les arguments présentés par l’avocat de la Timac, non seulement la juge de Saint-Malo a ordonné une expertise, mais en plus elle a reconnu l’intérêt à agir de l’association OSONS!.

Les choses auraient été plus simples et plus logiques si la juge avait décidé de faire financer le travail de l’expert par l’auteur de la pollution.

Elles auraient également été plus faciles pour nous et plus compréhensibles pour ceux qui ne sont pas habitués aux difficultés de ce genre de dossier.

Mais face aux sorties de route de la Timac, la juge a décidé que c’était à ses victimes de payer le contrôle technique du véhicule et du chauffeur.

Cela ne nous découragera pas. Pour la première fois, le groupe Roullier, propriétaire de la Timac, se retrouve non plus face à l’administration, mais face à la justice pour son activité malouine. Malgré un budget qui se chiffre en milliards et aux souhaits de l’entreprise lors de l’audience, les plaignant·e·s ont réussi à faire entendre leurs voix.

Pour mener à bien l’expertise, il nous faut réunir 7 000 € en trois semaines et au total cette affaire coûter environ 20 000 €. Ce qui pourrait faire sourire la Timac nous fait grimacer en sachant que nous ne pourrons pas nous en tirer sans vous.

Car c’est à vous tous que nous nous adressons pour réunir cette somme par le moyen d’un financement participatif que vous trouverez sous ce lien :

https://www.leetchi.com/c/qualite-de-lair-a-saint-malo

C’est à nous, c’est à vous d’agir, mais qu’on se le dise, les comptes  ne sont pas apurés et cette nouvelle dépense sera portée au bilan de l’affaire.

Le 2 juillet 2020 les malouin·e·s ne seront pas seul·e·s à attendre le jugement sur la qualité de l’air

Le référé pour troubles anormaux de voisinage, déposé par douze malouin·e·s et OSONS!, connaîtra son second épisode avec la décision du juge de Saint-Malo le 2 juillet 2020. Depuis que notre action est connue, nous recevons  des messages d’associations éloignées de Saint-Malo, dont certaines ont envoyé des courriers de soutien pour le tribunal. Ces gestes de solidarité de collectifs renforcent les encouragements que de très nombreux malouin·e·s nous adressent individuellement.

Ils permettent aussi de prendre conscience de l’importance d’actions déterminées, courageuses et partagées avec les citoyen·e·s, sans qui rien ne sera possible pour défendre l’environnement et l’humain. Ils permettent aussi de constater que malgré les multiples formes prises pour instaurer un dialogue avec les entreprises contre les atteintes à l’environnement, les pouvoirs publics sont à la traîne, pour ne pas dire plus. Ainsi ce que décrit le représentant du SEPANSO du ‘suivi’ de la Timac estuaire de l’ADOUR :

À chaque nouvelle arrivée, chaque directeur exprime, en S3PI (Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles) son désappointement du fait des plaintes des riverains et de leurs associations. À chaque réunion il est fait état d’études lancées pour, en vue d’investissements, améliorer les rejets et que ces plaintes n’auraient comme effet que de risquer de décourager le Groupe. Silence des autorités et des élus ! Mais ces études ont du être lancées tellement loin qu’elles n’ont pu encore atterrir, au regard de l’empoussièrement et des odeurs subis par tous les riverains depuis ….1966 ! ”

Merci aux amis de Rochefort, et merci à ceux de l’estuaire de l’Adour

 

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Qualité de l’air : Affolement dans les rangs du Saint-Malo d’avant ?

Qualité de l’air : Affolement dans les rangs du Saint-Malo d’avant ?

L’action en justice intentée par 12 citoyens et l’association OSONS! contre la TIMAC pour troubles anormaux de voisinage semble créer un certain trouble.  Pour l’instant, l’inertie était la solution préférée de nos élus et des représentants de l’État lorsqu’ils ne sont pas mis sous pression par l’action des citoyen·ne·s. Mais visiblement, à l’approche de l’audience du 11 juin 2020, l’affolement semble gagner leur monde du silence.

Hier 25 mai 2020, l’une des amies d’OSONS! appartenant au réseau des Nez de l’association et très impliquée depuis le début des actions sur la question de la qualité de l’air, a reçu un étrange appel téléphonique.

Elle a eu la surprise d’être appelée par monsieur Lurton en personne. L’élu pro-glyphosate et de la commercialisation dans les pays pauvres de produits chimiques interdits en France, s’intéresse à la qualité de l’air à Saint-Malo. En fait, son propos était de demander à notre amie si elle l’autorisait à communiquer son numéro de téléphone à la préfecture. L’objet était, semble-t-il, la vigilance sur la qualité de l’air en relation avec les services de l’État. Dans ce contexte étrange notre amie a répondu au « toujours député et pas encore maire » que si la préfecture devait travailler sur ce sujet, elle pouvait contacter OSONS!

À cet instant l’appelée a compris ce qui lui valait cet appel. C’était peut-être simplement le fait que, malgré son engagement, son nom n’apparaissait pas dans la liste des plaignants du référé contre la Timac. Notre « presque maire » a-t-il cru à une faiblesse et son staff à une faille entre OSONS! et les acteurs du réseau des Nez ? De faille, ils n’en ont pas trouvé, notre amie informant le ‘député/candidat maire’ que le 28 juin 2020, elle ira à la pêche et ne mettra pas un bulletin à son effigie dans l’urne.

Cet appel téléphonique a suscité dans nos rangs bien des interrogations avant que nous ne nous rappelions qu’un comité de suivi des rejets de la Timac avait été prévu par la préfecture, il y a déjà un moment. Ledit comité n’a, semble-t-il, pas encore d’existence ou est en recherche de citoyen·ne·s sensibles à la qualité de l’air.

Est-ce à cette grande tâche que s’est attelé notre élu ? Peut-être. Si c’est le cas, rien ne change dans notre cité du monde d’après. Une démocratie à partir de comités « Théodule » dont les membres sont signalés ou désignés par les politiques.

Peut-être êtes-vous le ou la prochain·e sur la liste des appels, peut-être allez-vous être le ou la prochaine sollicité·e. Dans ce cas, il vous suffit de dire à votre interlocuteur que vous êtes prêt·e à rejoindre un travail auquel OSONS! participerait…

Quand brebis enragent, elles sont pires que loups

Quand brebis enragent, elles sont pires que loups

Le journal de France Bleu Armorique (Radio France), dossier Nina Valette

Il y a cinq ans :

Nous avions prévenu que nous voulions de la transparence et que les nuisances liées à l’activité industrielle de la TIMAC n’étaient pas admissibles et, de surcroît, n’étaient pas règlementaires.

Nous avions prévenu que nous n’irions pas grossir les rangs des taiseux.

Depuis :

  • Nous avons montré et objectivé l’importance des nuisances en relevant avec le réseau des Nez malouins plus de 960 alertes en 15 mois.
  • Nous avons rencontré, informé, expliqué, proposé, aux uns et aux autres ☞ Dossier Osons! l’air
  • Nous avons porté le problème sur la place publique, par des manifestations, des conférences, des rassemblements, des affiches, des flyers, des pétitions.

Mais :

  • Inflexibles, l’entreprise et ses dirigeants sont restés droits dans leurs bottes. Ils ont nié, minimisé, communiqué, mais rien n’a inversé leurs valeurs, la production passe avant la population.
  • La préfecture, qui sait que les rejets d’ammoniac sont le résultat de process de fabrication incontrôlés, réagit avec une remarquable ‘lenteur’ et une ‘délicatesse’ qu’on ne lui connaît pas en matière de répression.
  • Les élu·e·s malouins de tous bords seront resté·e·s complices jusqu’au bout. Lancé·e·s aujourd’hui avec raison dans la course contre un virus aussi exotique que médiatique, ils avaient depuis des années la défense de la santé de leurs administré·e·s à portée de leur quotidien, mais hors de portée de leur courage.

Et pourtant petit à petit la chape de plomb se fissure :

  • Les documents ‘fuitent’, les arrêtés et les informations surgissent du fond des tiroirs où ils avaient été placés.
  • Air Breizh qui a produit, en 2018, une étude commandée par les organisateurs de l’omerta locale sur les nuisances, montre désormais le lien entre l’activité industrielle produisant de l’ammoniac et les particules fines dangereuses.
  • Les médias nationaux font le récit sans concessions de la situation.

Alors, puisque ceux qui agissent au nom des collectivités ou de l’État montrent leur ‘impuissance’, c’est à ceux qui jugent au nom du peuple français que les citoyennes et citoyens de la ville ont décidé de s’adresser.

Le 11 juin 2020, le tribunal de Saint-Malo se tient l’audience en référé de 12 plaignant·e·s et Osons!
contre les troubles anormaux du voisinage créés par la TIMAC

Les médias en parlent : Le Parisien / France Bleu Armorique / Le Pays Malouin

Saint-Malo : Champion des particules fines locales

Après des années d’omerta, le chemin se fait petit à petit. Notre insistance à connaître la réalité des particules fines et des odeurs qui pourrissent la vie des Malouin·e·s, finit par donner des résultats.

Dans un premier temps, la préfecture a imposé à la Timac la mesure continue de ses rejets  et cela a permis de mettre à jour des dépassements de rejets d’ammoniac 12 à 15 fois supérieurs à l’autorisation qui lui a été accordée en 2006,.

Désormais, c’est Air Breizh qui complète la panoplie des connaissances. Il y a deux ans, la commande passée par la ville, l’agglomération, la CCI et la Timac  en avait frustré plus d’un et il fallait être dans les catégories « lou ravi » où « élu » pour ne pas comprendre ses limites. Visiblement cette frustration a également été celle d’Air-Breizh puisque qu’une nouvelle étude  (le rapport, la synthèse et les annexes), en date du 30 avril 2020, vient utilement répondre à quelques questions restées en suspend.

Cette étude met en évidence un phénomène bien particulier. Saint-Malo est plus pollué en particules fines (PM10) que Rennes et  Saint-Brieuc : + 10% par rapport à Rennes + 30% par rapport à Saint-Brieuc.

On y découvre également une comparaison des écarts relatifs entre les moyennes journalières de Rocabey et les autres stations du réseau de mesures d’Air Breizh. L’écart moyen est de +10% entre Rocabey et la station avec la concentration la plus élevée (figure 45).

 

Figure 45: Écart relatif entre les moyennes journalières en PM10 de Saint-Malo Rocabey et la station avec la concentration la plus élevée du réseau de mesures d’Air Breizh

Et pour finir, Air-Breizh confirme, à sa façon, le rôle de la production locale d’ammoniac dans ces mauvais résultats :

« Par ailleurs, les émissions locales pourraient être plus importantes sur le territoire de Saint-Malo en raison de la présence au sein de la ville d’installations portuaires et d’industries qui s’ajoutent aux autres émissions urbaines. Lors de faibles conditions de dispersion, l’incidence de ces émissions sur les concentrations serait plus importante. Enfin, ces épisodes s’expliquent le plus souvent par une augmentation des ions inorganiques secondaires (nitrate, ammonium). Ils interviennent majoritairement au printemps. On peut s’interroger sur les émissions locales de gaz précurseurs et notamment d’ammoniac. Il serait intéressant d’estimer lors de ces épisodes la part des imports et des productions locales au sein des particules secondaires. »

La question de la pollution n’a pas fini de faire la une à Saint-Malo et nous poursuivons l’étude du travail d’Air-Breizh.

Outre un prochain évènement déjà engagé, si les autorités ne le font pas, nous pourrions lever un financement participatif pour faire réaliser une campagne de mesures au niveau des habitations. L’objectif, mesurer les quantités d’ammoniac dans l’air respiré et les caractéristiques des particules fines aux niveau des habitations. Le but, selon les résultats, l’engagement des autorités sanitaires sur la question de la santé publique.